Syndicat dénonce l’imposition d’une grille salariale par les Misericórdias

Syndicat dénonce l'imposition d'une grille salariale par les Misericórdias

Des représentants du Syndicat des Travailleurs du Commerce, Bureaux et Services du Portugal (CESP) et de l’Union des Miséricordes Portugaises (UMP) se sont réunis aujourd’hui pour négocier des augmentations et des barèmes salariaux, dans le cadre de la conciliation à la Direction générale de l’Emploi et des Relations de Travail (DGERT).

Selon Célia Lopes, dirigeante syndicale du CESP, la délégation syndicale a été confrontée à « une proposition de mise à jour salariale que l’Union [des Miséricordes] a appliquée par acte de gestion ».

« On nous confronte avec une grille salariale fermée parce qu’elle est convenue avec d’autres structures syndicales, c’est-à-dire qu’il semble que le report continu des réunions avec nous visait un peu à se mettre d’abord d’accord avec d’autres dans l’intention de nous présenter ensuite un résultat final », a-t-elle critiqué.

À titre d’exemple, la dirigeante syndicale a indiqué que la proposition de l’UMP propose « pour les travailleurs de soutien, pour les travailleurs avec les salaires les plus bas actuellement dans les institutions, seulement le rétablissement des 50 euros de la hausse du salaire minimum national, sans aucune valorisation des carrières ».

« Il y a des travailleurs qui, selon la grille proposée et déjà mise en pratique, après cinq ans sont promus, dans la grille, et bénéficient d’une augmentation de quatre euros, ce qui n’a aucun sens », a-t-elle critiqué.

Elle a annoncé que le syndicat organisera désormais des assemblées générales pour écouter les travailleurs afin de déterminer s’ils acceptent ou non la proposition présentée par l’UMP et qu’une nouvelle réunion est déjà fixée pour le 1er octobre.

Célia Lopes a déclaré que le CESP et l’UMP maintiennent « des divergences, notamment sur la question de la carrière et des anciennetés », ainsi que sur le paiement du travail et des jours fériés.

Selon la syndicaliste, l’UMP s’est dite disposée à analyser ces questions « s’il y a une évolution de la part du gouvernement concernant le financement » et si le CESP accepte la grille salariale proposée.

D’autre part, elle a déclaré avoir été surprise par la volonté de l’UMP de réimplémenter des semaines de travail de 37 à 40 heures, ce qu’elle considère comme un « recul », arguant que « tous les travailleurs devraient évoluer vers les 35 heures par semaine ».

Concernant les actions de lutte futures, Célia Lopes a indiqué que le syndicat se joindra à la manifestation du 20 septembre, convoquée par la CGTP, contre les modifications prévues de la Loi du Travail et que le CESP va également émettre un préavis de grève pour les travailleurs des miséricordes.