Socrate affirme que l’enquête sur Ivo Rosa lui provoque une « grimace de répugnance ».

Socrate affirme que l'enquête sur Ivo Rosa lui provoque une "grimace de répugnance".

« La nouvelle selon laquelle le juge Ivo Rosa a été investigué, surveillé et que sa vie a été exposée pendant trois ans me provoque un rictus de répugnance », a écrit José Sócrates dans un message adressé à l’agence Lusa.

 

Un processus pénal contre le juge Ivo Rosa, alors qu’il exerçait ses fonctions de juge d’instruction au Tribunal de l’Instruction Criminelle, aurait été basé sur une dénonciation anonyme reçue par le Département Central d’Investigation et d’Action Pénale (DCIAP) et par la Police Judiciaire (PJ).

Lors de cette enquête, le ministère public aurait obtenu l’accès à la facturation de l’alors juge d’instruction, à la localisation de son téléphone portable et à ses comptes bancaires.

Dans son message, l’ancien secrétaire général du PS fait ensuite référence à l’Opération Marquês, un procès dans lequel il est jugé.

« Avant, c’était la tromperie dans le choix du juge, l’arrestation à l’aéroport et la campagne diffamatoire organisée par l’État. Ensuite est venu le lapsus de l’écriture, le changement d’accusation et l’incroyable groupe de travail qui, en ce moment, exerce une tutelle administrative sur un processus pénal en concret. Plus récemment, en violation de ce qui est le plus basique dans la dignité humaine, le tribunal insiste pour juger un citoyen dément qui n’est pas en mesure de se défendre », ajoute-t-il, faisant ici allusion au banquier Ricardo Salgado.

Dans la décision d’instruction de l’Opération Marquês, le juge Ivo Rosa a décidé de renvoyer José Sócrates en jugement pour trois crimes de blanchiment et trois de falsification de documents, mais l’ancien Premier ministre a été déprononcé de 25 crimes.

Aujourd’hui, également concernant la nouvelle de TVI/CNN, le Manifesto dos 50 a demandé des éclaircissements du ministère public sur une enquête présumée sur le juge Ivo Rosa qui aurait été basée sur une dénonciation anonyme et impliqué l’accès à des comptes bancaires, la qualifiant de « gravité extrême ».

Dans un communiqué envoyé aux rédactions, ce mouvement civique créé en mai 2024 a parlé de « tentative de persécution pénale » et a déclaré qu’il est « indispensable d’obtenir un éclaircissement du ministère public sur les faits rapportés et les critères appliqués pour l’ouverture des enquêtes en question ».

Le Manifesto dos 50, qui inclut des figures telles que les anciens présidents de l’Assemblée de la République Augusto Santos Silva et Eduardo Ferro Rodrigues, soutient que le président de la République et le président de la Commission des Affaires Constitutionnelles doivent exiger des éclaircissements auprès de la Procuradoria-Geral da República.