OE2026 : Les laboratoires alertent sur des coupes qui menacent le réseau conventionné

OE2026 : Les laboratoires alertent sur des coupes qui menacent le réseau conventionné

L’ANL a déclaré dans un communiqué que, bien que le document reconnaisse le rôle des secteurs privé et social dans l’offre publique, une réduction de 10,1 % des dépenses pour l’acquisition de biens et services au Service National de Santé (SNS) est prévue, affectant directement le réseau conventionné.

Selon l’association, le réseau conventionné est responsable de 101 millions d’examens annuels et de diagnostics cliniques essentiels, desservant 14 millions d’usagers à travers 3.300 points d’accès répartis dans tout le pays.

L’ANL a considéré que la réduction budgétaire met en péril la durabilité de ce réseau, qui fait partie intégrante du SNS.

« Le secteur conventionné fait partie intégrante du SNS et ne peut pas continuer à être pénalisé par des décisions inadaptées », a souligné le directeur général de l’ANL, Nuno Marques, cité dans le communiqué.

Nuno Marques a souligné que reconnaître l’importance du secteur conventionné « implique de garantir des conditions réelles de durabilité, par la mise à jour des barèmes des actes conventionnés et le respect du régime juridique des conventions ».

« Sans ces mesures, le OE2026 et la politique de santé, qui continuent à négliger le secteur conventionné, compromettront la durabilité d’un réseau responsable de garantir des diagnostics indispensables à la santé des citoyens », a-t-il affirmé, appelant à une révision de la proposition budgétaire.

L’importance des résultats de laboratoire est soulignée par l’ANL comme centrale dans 70 % à 80 % des décisions cliniques, et 95 % des parcours de soins « impliquent des examens de pathologie clinique ou d’anatomie pathologique ».

Malgré leur importance, les laboratoires conventionnés fonctionnent avec des barèmes de prix « non mis à jour depuis plus d’une décennie », subissant des réductions administratives qui, selon l’ANL, représentent une perte réelle supérieure à 50 % de la valeur payée par acte.

« Le maintien de cette situation contredit les priorités de prévention et de diagnostic précoce du SNS, et met en péril la durabilité d’un réseau national de diagnostic qui emploie directement plus de 8.000 collaborateurs, garantit la proximité, la cohésion, l’équité territoriale, et l’accès dans un délai cliniquement acceptable aux soins de santé », a ajouté l’ANL.