Marques Mendes défend un plus grand investissement dans l’enseignement du portugais à l’étranger.

Marques Mendes défend un plus grand investissement dans l'enseignement du portugais à l'étranger.

Marques Mendes est aujourd’hui en pré-campagne à Paris, où, durant deux jours et demi (du 4 au 6 octobre), il est en contact avec la communauté portugaise, après avoir passé les deux jours précédents au Luxembourg (les 2 et 3 octobre).

Dans des déclarations à Lusa par téléphone depuis la capitale française, l’ancien président du PSD estime qu’il est nécessaire de mobiliser plus d’investissements pour les écoles à l’étranger et de recruter davantage de professeurs pour l’enseignement de la langue portugaise à l’étranger.

« Il faut un plus fort engagement, un plus grand investissement dans le portugais », déclare-t-il, plaidant pour la création d’incitations pour que les enseignants s’installent dans les communautés portugaises.

« Si nous n’investissons pas, il est évident que le portugais tend à s’affaiblir. Je vais mettre tout mon objectif et ma magistrature d’influence sur cette priorité [en tant que Président de la République] », promet-il, rappelant que le manifeste qu’il a lancé en septembre, consacré aux « communautés portugaises », a pour priorité de renforcer l’accent sur la culture, la langue et l’enseignement du portugais.

« Je dis cela depuis longtemps et je l’ai constaté ici à Paris : il y a une totale harmonie de pensée. La communauté se sent bien, a une bonne relation avec le Portugal, est très bien liée aux autorités et aux élites françaises, mais elle sent que, s’il n’y a pas plus d’investissement dans la langue portugaise, évidemment que le portugais tend à perdre de l’importance », souligne-t-il.

Dans le manifeste, Marques Mendes rappelle que, en tant que secrétaire d’État à la Présidence du Conseil des Ministres du second gouvernement de Cavaco Silva, il a créé dans les années 1990 la RTP Internacional, et souligne qu’un Président de la République doit utiliser sa magistrature d’influence pour faire des communautés portugaises un grand actif stratégique.

À Lusa, il insiste que la langue joue un rôle central dans cette démarche.

« Le Portugal ne peut pas entrer dans cette contradiction : défendre, et à juste titre, que le portugais soit une langue officielle des Nations Unies — c’est une prétention juste, correcte et légitime –, mais ensuite ne pas investir autant qu’on le devrait dans l’enseignement du portugais au sein des communautés », justifie-t-il.

Luís Marques Mendes, qui bénéficie du soutien du PSD, a décidé de commencer sa pré-campagne auprès des communautés au Luxembourg, car c’est un pays où la population portugaise « est très significative », représentant presque 20% du total.

Lors des deux jours de contacts au Grand-Duché, il dit avoir constaté que « la communauté portugaise, qui est adorée par les autorités luxembourgeoises, jouit de beaucoup de prestige et est très respectée ».

À Paris, où il est depuis samedi, il affirme avoir trouvé une communauté bien intégrée.

« Être à Paris, c’est comme être au Portugal. Paris est, en fait, une ville qui possède de grandes valeurs, une grande culture et une grande histoire, mais une grande partie de l’histoire moderne de Paris est liée à la communauté portugaise, qui est exemplaire », déclare-t-il, partageant ensuite trois observations sur ce qu’il a constaté.

« Premièrement, c’est une communauté très intégrée dans la société parisienne. Deuxièmement, c’est une communauté qui ne crée pas de problèmes, au contraire, elle aide à résoudre les problèmes de la France. Troisièmement, elle a un sentiment très positif, même si elle comprend — et je souscris totalement — qu’il y a actuellement une sérieuse lacune de la part du Portugal : il faut un plus grand engagement, un plus grand investissement dans l’enseignement du portugais, dans la langue portugaise », renforce-t-il.

Parmi d’autres actions de pré-campagne, Marques Mendes a prévu une visite guidée à la Cathédrale Notre-Dame, à la reconstruction de laquelle ont participé plusieurs entreprises portugaises. En fin d’après-midi, il est reçu par l’ambassadeur du Portugal et, lundi matin, il visite le Consulat Général du Portugal et déjeune avec l’Association des Maires Portugais de France.