Cette semaine, à Belém, au Brésil, se tient le sommet des dirigeants mondiaux avec la participation de plus de cinquante chefs d’État et de gouvernement, y compris le Premier ministre portugais. Les organisations affirment que la conférence doit « aborder d’urgence le déficit collectif dans l’action climatique mondiale », en incitant les pays à augmenter leurs ambitions pour réduire les gaz à effet de serre (GES).
Dans un communiqué, Oikos, organisation non gouvernementale pour le développement, et Zero, organisation non gouvernementale environnementale, demandent également la création d’un « Mécanisme Mondial de Transition Juste », qui assure « une transition équitable, englobant tous les secteurs et pays, protégeant les emplois, les droits sociaux, les communautés vulnérables et les peuples indigènes, et promouvant les énergies renouvelables ainsi que les systèmes agricoles et industriels durables ».
Il est également nécessaire que la COP30 aligne le financement climatique avec l’objectif d’empêcher une augmentation de la température globale supérieure à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle, augmentant substantiellement les financements pour que les pays les plus pauvres puissent atteindre leurs objectifs climatiques.
Ensuite, les deux entités ajoutent qu’il faut accélérer l’élimination des combustibles fossiles, tripler la capacité des énergies renouvelables, améliorer l’efficacité énergétique et assurer l’accès universel à une énergie propre, fiable et abordable.
« Zero et Oikos soutiennent que les droits de l’homme, la participation civique, la liberté d’expression et l’égalité des genres soient transversaux dans toutes les décisions climatiques, garantissant que la société civile, les mouvements sociaux et les communautés indigènes puissent participer activement et influencer l’action climatique mondiale », précise le communiqué.
Après le sommet des dirigeants, les jeudi et vendredi, la conférence de l’ONU, la COP30, se tiendra du 10 au 21, toujours à Belém, au Brésil.
La 30e Conférence des Parties à la Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (UNFCCC), la COP30, est la première réunion de ce type dans un pays lusophone.
La Convention, adoptée en 1992 et l’Accord de Paris de 2015 — l’instrument le plus important en vigueur — visent à assurer que chaque pays ou groupe de pays (les Parties) fasse un effort pour réduire les émissions de GES et pour s’adapter à un climat changeant de manière équitable et proportionnelle à sa capacité, son niveau de développement et sa responsabilité historique, rappellent les deux organisations dans le communiqué.
Ils rappellent également que les effets de la crise climatique, tels que les inondations, les incendies, les sécheresses et les vagues de chaleur extrêmes, montrent que l’humanité n’en fait pas assez.
La COP30, appelée la « COP de l’Implémentation », appelle à la transformation des engagements climatiques en actions concrètes.
Zero et Oikos mentionnent par ailleurs que parmi les principaux thèmes qui marqueront le sommet figurent l’ambition et les nouvelles contributions de chaque pays pour réduire les émissions de GES, le financement climatique, l’adaptation aux changements climatiques, la transition équitable des combustibles fossiles, ou encore la création d’un Fonds Tropical Forêts pour Toujours.
« Le Portugal, avec sa relation préférentielle et de longue date avec le Brésil, a les conditions nécessaires pour faciliter l’interaction entre l’Union européenne et la Présidence de la Conférence, en souhaitant que la ministre de l’Environnement et de l’Énergie s’implique activement dans les dossiers de négociation », précise encore le communiqué de Zero et de Oikos.
