L’enquête sur le juge Ivo Rosa a respecté « tous les droits et libertés ».

L'enquête sur le juge Ivo Rosa a respecté "tous les droits et libertés".

Dans une clarification, le Ministère Public (MP) a informé que le Département Central d’Investigation et d’Action Pénale (DCIAP) a reçu une plainte concernant l’actuel juge Ivo Rosa, analysée en vue de l’ouverture d’une enquête le 16 février 2021.

Selon le communiqué, l’enquête a été menée, dans un premier temps, par le Ministère Public du Parquet Général Régional de Lisbonne et, après la promotion d’Ivo Rosa au poste de juge, par le Ministère Public de la Cour Suprême de Justice.

« Dans le cadre de cette enquête, aucune interception téléphonique n’a été effectuée », a assuré le MP, soulignant que les actions menées « ont respecté tous les droits, libertés et garanties légalement consacrés », avec autorisation judiciaire préalable ou validation par un juge dans tous les cas prévus par la loi.

« Dans cette enquête, le Ministère Public a été assisté par la Police Judiciaire. Une fois recueillies, les preuves ont nécessité une analyse. Une fois celle-ci terminée, le Ministère Public auprès de la Cour Suprême de Justice a décidé, le 20 mars 2024, le classement de l’enquête », indique encore le communiqué.

La chaîne CNN/TVI a rapporté la semaine dernière qu’Ivo Rosa faisait l’objet d’une procédure pénale, alors qu’il exerçait les fonctions de juge d’instruction au Tribunal d’Instruction Criminelle, et que cela aurait été basé sur une plainte anonyme reçue par le DCIAP et la Police Judiciaire (PJ).

Dans cette enquête, le Ministère Public aurait eu accès à la facturation de l’ancien juge d’instruction, à la localisation de son téléphone portable et à ses comptes bancaires, a ajouté CNN/TVI.

La procédure pénale a été ouverte début 2021, quelques mois avant que le juge Ivo Rosa n’annonce, en avril de cette année-là, la décision d’instruction du procès Opération Marquês.

Dans cette décision, le juge a laissé tomber la majorité des accusations portées par le Ministère Public, le Tribunal de la Relation de Lisbonne ayant ultérieurement renversé la décision.

Selon CNN/TVI, la plainte contre Ivo Rosa portait sur des soupçons de crimes tels que corruption, détournement de fonds et blanchiment de capitaux, ce qui n’est pas confirmé dans le communiqué publié aujourd’hui par le MP.

Le 2 octobre, le Manifeste des 50 a demandé des éclaircissements au MP sur l’enquête en question, la qualifiant d' »extrême gravité ».

Dans un communiqué, ce mouvement civique créé en mai 2024 a évoqué une « tentative de persécution pénale » et a déclaré qu’il était « indispensable d’obtenir une clarification du Ministère Public sur les faits rapportés et les critères appliqués pour l’ouverture des enquêtes en question ».