Selon le document, soumis à consultation publique sur le portail participa.pt jusqu’au 8 septembre, parmi les objectifs du Programme Sous-Régional d’Action de Gestion Intégrée des Feux Ruraux de la Région Métropolitaine de Porto (PSA-AMP) jusqu’en 2030 figurent, par rapport à la moyenne de 2010 à 2019, une réduction de « 80 % des ignitions (intentionnelles et par négligence) pendant les jours de risque élevé d’incendie ».
« Garantir que la surface totale brûlée soit inférieure à 28.354 ha [hectares] », « atteindre 80 % des zones forestières certifiées avec une gestion forestière durable, zones de gestion publique et terrains communaux (4.364 ha); 30 % de zones sous gestion privée, avec une gestion forestière durable (30.859 ha), et également « assurer la gestion effective de 67.232 ha de combustible » sont d’autres objectifs proposés.
Le programme vise également à « garantir que l’intégralité du territoire à plus fort risque d’incendie [soit] couvert par des mécanismes de surveillance », l' »adoption de meilleures pratiques par 70 % de la population des zones à plus fort risque » et que « 100 % des décisions stratégiques » soient « éclairées par une analyse de risque basée sur le probabilisme ».
Dans le cadre de l’élaboration du programme, « 12 projets clés » ont été définis comme étant « les plus transformateurs » et représentent 31 % des 282,4 millions d’euros du budget proposé, avec 75 % du total destiné à des projets inscrits dans les orientations stratégiques (OE) 1 et 2 du programme : respectivement, Valoriser et Prendre soin des Espaces Ruraux, auxquelles s’ajoutent l’OE3, « modifier les comportements », et l’OE4, « gérer le risque efficacement ».
Le projet « garantir la gestion du réseau secondaire des bandes de gestion de combustible de la sous-région », inscrit dans l’OE2, représente « environ 65 % du budget total », est-il encore signalé.
« Un financement adéquat devra être approuvé pour la mise en œuvre effective des actions et compétences déclinées dans la AMP et ses municipalités », avertit également le texte.
Les 12 projets clés sont, dans l’OE1, la Gestion agrégée, les Programmes de réaménagement et de gestion du paysage (PRGP) et l’Augmentation de la rémunération des propriétaires forestiers ; dans l’OE2, les Zones intégrées de gestion du paysage (AIGP), la Gestion du paysage et la rémunération pour les services des écosystèmes et la Gestion des galeries riveraines ; dans l’OE3, le Soutien à la population pour la réalisation de brûlages contrôlés, les Actions de surveillance durant les périodes critiques et dans les zones rurales critiques, et la Communication spécialisée de proximité ; et dans l’OE4, le Système de suivi et d’évaluation, la Gestion de la suppression et la Mise en œuvre et révision des plans de formation, de reconnaissance et de qualification pour les entités du SGIFR, le Système de Gestion Intégrée des Feux Ruraux.
Le sol de la AMP est divisé entre « 46 % occupés par des forêts, 25 % par des territoires artificialisés, 21 % par de l’agriculture, 7 % par des buissons, 1 % par des surfaces aquatiques et moins de 1 % par des zones improductives », et du total de la forêt « se distinguent les zones occupées par des peuplements d’eucalyptus (68 %), de pin maritime (24 %), d’autres feuillus (5 %) et de chênes (3 %) ».
Le document mentionne également des études indiquant que l’eucalyptus et le pin maritime « ont une plus grande propension à l’ignition, reflétée dans la surface totale brûlée moyenne annuelle élevée (2.491,79 ha et 707,60 ha) et une incidence (3,93 % et 3,12 %) », mais que « les chênes-lièges et pins parasols, bien que réduits en termes de surface (8,6 ha et 14,1 ha), présentent une moindre susceptibilité au feu (incidence de 1,83 % et 0,31 %), confirmant leur résilience ».
« Les buissons et la végétation clairsemée, avec des incidences de 6,51 % et 8,84 %, se distinguent comme les couvertures les plus critiques, nécessitant des actions prioritaires de prévention », renforçant ces données « la nécessité de promouvoir des modèles d’aménagement qui privilégient les espèces moins inflammables, réduisent la densité de combustible dans les zones à risque et intègrent des pratiques de gestion durable », en s’adaptant aux changements climatiques.