La secrétaire régionale de la Santé et de la Sécurité sociale, Mónica Seidi, a déclaré aujourd’hui à l’agence Lusa, à l’occasion de la Journée mondiale de la prévention du suicide, que la mesure a été prise dans le cadre du travail de la structure pour la santé mentale dans la Région autonome des Açores.
Selon la gouvernante, en octobre, un système de messages textuels sera lancé dans l’archipel, « une interaction personnalisée qui implique des cliniciens et, surtout, la signalisation de patients pouvant être à risque de commettre un suicide ».
Avec le système de surveillance et de prévention du suicide basé sur les messages textuels, l’objectif est « une interaction personnalisée avec les patients, en les orientant sur la base d’une stratification du risque ».
Selon Mónica Seidi, le système « permet de suivre et d’inclure » les patients « qui pourraient avoir des idées suicidaires, après un passage dans les services hospitaliers ».
Les cas sont signalés et le système « procède à une interaction personnalisée avec les patients et effectue une orientation selon leur situation clinique, ou selon les besoins de l’usager », avec une stratification des priorités et des risques.
« Que ce soit pour les soins de santé primaires, que […] ce soit nécessaire d’anticiper la consultation hospitalière ou aussi en soins de santé primaires ou, dans des situations potentiellement graves, où il y a effectivement un risque […], l’usager peut être orienté directement vers une urgence psychiatrique », a-t-elle expliqué.
Et elle a poursuivi : « Ce que nous souhaitons, c’est qu’à une première phase, ce système soit mis en œuvre au niveau hospitalier, en faisant naturellement appel aux psychiatres du service régional de santé pour effectuer une évaluation et une stratification du risque, et il faudra bien sûr évaluer l’efficacité de ce système pour qu’il puisse ensuite être élargi aux soins de santé primaires ».
L’exécutif de coalition est engagé dans la lutte contre les cas de suicide dans la région, bien qu’une diminution ait été enregistrée en 2023 (avec 25 cas identifiés, contre 30 en 2022). En ce qui concerne 2024 et 2025, il n’existe pas encore de données officielles consolidées et publiées.
La prévention du suicide aux Açores est une question qui exige tout l’engagement et, selon la gouvernante, au niveau des ressources humaines, « il y a eu un recrutement et une attention particulière à l’embauche de ressources humaines dans le domaine de la santé mentale, que ce soit du point de vue des psychologues ou aussi des psychiatres », mais les chiffres dans la région « doivent encore être améliorés ».
« Notre compréhension est de continuer à attirer davantage de ressources humaines dans ce sens. Il est certain que le chemin parcouru jusqu’à présent est effectivement meilleur que celui trouvé, mais nous reconnaissons qu’il y a cette volonté de continuer à attirer plus de ressources humaines pour nous aider à avoir un travail plus efficace », a-t-elle déclaré.
Du point de vue de la communauté, Mónica Seidi a déclaré à l’agence Lusa que les équipes de santé communautaires font un travail « louable dans le cadre des soins de santé primaires, mais nécessitent, dans de nombreux cas, un accompagnement de la part des services hospitaliers, et c’est là que le nombre de psychiatres doit effectivement être augmenté ».
Actuellement, il y a des psychiatres dans tous les hôpitaux de la région et, sur certaines îles sans hôpital, un régime de convention est en vigueur.
Le service régional de santé des Açores compte 23 psychiatres et 70 psychologues.