« Parcourir un peu plus de 600 kilomètres entre Lisbonne et Madrid en seulement trois heures est un exemple remarquable des liaisons ferroviaires à grande vitesse que nous souhaitons atteindre dans toute l’Europe. Ces liaisons rendent les voyages en train une alternative véritablement attrayante et durable pour les déplacements entre les villes« , déclare dans un communiqué le commissaire européen aux Transports Durables et au Tourisme, Apostolos Tzitzikostas.
Le jour où Lisbonne, Madrid et Bruxelles ont conclu un accord sur les principaux jalons et délais pour terminer la liaison ferroviaire à grande vitesse entre les capitales ibériques, l’exécutif communautaire affirme dans sa note que « ce projet emblématique d’infrastructure transfrontalière améliorera considérablement la connectivité dans l’Union européenne [UE] ».
« Soutenue unanimement par les États membres, la décision promeut l’intégration complète du Portugal et de l’Espagne dans le réseau ferroviaire à grande vitesse européen. D’ici 2030, les passagers pourront voyager entre les deux capitales en environ cinq heures, et d’ici 2034, en seulement trois heures », précise l’institution.
Bruxelles indique avoir déjà soutenu le Portugal dans la création de cette liaison ferroviaire à grande vitesse grâce à 235 millions d’euros du Mécanisme pour l’interconnexion en Europe pour la ligne à grande vitesse entre Évora et Elvas.
L’Espagne a reçu environ 750 millions d’euros de soutien depuis 2014 pour la ligne à grande vitesse reliant l’Estrémadure à Madrid.
Les gouvernements du Portugal et d’Espagne et la Commission Européenne ont convenu d’un ensemble d’actions qui permettront de progresser dans la liaison ferroviaire entre Lisbonne et Madrid d’ici 2030, avec un trajet de cinq heures, a annoncé aujourd’hui le Ministère des Infrastructures.
Selon la tutelle, la « stratégie ibérique » a pour objectifs, d’ici 2030, la liaison directe entre les deux capitales, l’achèvement des travaux sur la nouvelle ligne à grande vitesse entre Évora et Caia d’ici 2025 et la mise en service en 2026, la mise en service du tronçon Plasencia-Talayuela (Cáceres) d’ici 2028, le début de la construction de la seconde voie entre Poceirão (Palmela) et Bombel (Vendas Novas) en 2026, avec achèvement d’ici 2029 et opération en 2030, et encore l’achèvement des études pour la nouvelle ligne Lisbonne-Évora, y compris la Troisième Traversée sur le Tage jusqu’en 2027.
D’ici 2034, il est prévu de faire avancer une liaison à grande vitesse entre Lisbonne et Madrid, avec un temps de trajet d’environ trois heures, ainsi que la construction de la nouvelle ligne à grande vitesse Lisbonne-Évora, y compris la Troisième Traversée sur le Tage et le doublement de la ligne Évora-Caia, « si le besoin s’en fait sentir », a détaillé le Gouvernement.
Il est également prévu, d’ici cette date, la mise en œuvre du système européen de gestion du trafic ferroviaire sur divers tronçons entre Lisbonne et Madrid, ainsi que l’élaboration d’études et la construction éventuelle du nouveau tronçon à grande vitesse entre Caia et Badajoz et la Station Ferroviaire Internationale Elvas-Badajoz, à la frontière entre les deux pays.
Le projet s’inscrit dans l’engagement européen en faveur du rail.
Au début du mois de novembre, la Commission Européenne présentera un plan pour un réseau à grande vitesse dans l’UE.
