« La FESAHT considère ce paquet comme un grave recul des droits du travail. Au lieu de renforcer la protection des travailleurs, il ouvre la voie à l’exploitation, à l’instabilité et à l’inégalité », a défendu la fédération des syndicats dans un communiqué.
La structure a donc rejeté un avant-projet « absurdement préjudiciable aux travailleurs du secteur », qui « choisit de favoriser les employeurs », alors qu' »il facilite la précarité au lieu de combattre les contrats à durée déterminée et l’abus du travail temporaire », « fragilise la négociation collective », « méprise la négociation syndicale » et « ne garantit pas des augmentations salariales justes, maintenant des milliers de travailleurs avec des salaires de misère tandis que les entreprises augmentent leurs bénéfices ».
La fédération a également accusé le gouvernement d’insister pour supprimer des droits acquis avec le 25 avril, représentant « un attentat à la mémoire des luttes qui ont ouvert la voie à la liberté et à la dignité au travail au Portugal ».
La FESAHT a assuré qu’elle va combattre ce paquet sur tous les fronts. « Dans les entreprises, dans la négociation collective, dans la rue et avec tous les travailleurs, en unité, jusqu’à le vaincre », a-t-elle assuré.
La CGTP a convoqué pour le 8 novembre une marche nationale, à Lisbonne, contre l’avant-projet du gouvernement de révision de la législation du travail et envisage de lancer une grève générale « dans un avenir proche », a annoncé le secrétaire général de la centrale syndicale.