La BCE prévoit que l’UE puisse approuver l’euro numérique au 2ème trimestre de 2026.

La BCE prévoit que l'UE puisse approuver l'euro numérique au 2ème trimestre de 2026.

Lors d’une audition devant la Commission des affaires économiques du Parlement européen, le membre du conseil exécutif responsable du projet, Piero Cipollone, a confirmé que la BCE conclura la phase de préparation de l’euro numérique en octobre prochain. Cependant, il ne prévoit pas que d’ici là, les États membres et le Parlement européen auront réussi à adopter la législation régissant son utilisation.

 

L’émetteur prévoit que celle-ci soit approuvée au deuxième trimestre de 2026 et qu’après cela, il faudra « entre deux ans et demi à trois ans » de travail pour créer et mettre en œuvre l’infrastructure de l’euro numérique, a-t-il précisé.

La BCE avait exhorté les législateurs européens à approuver la proposition — que la Commission européenne a présentée en 2023 — avant la fin de la phase de préparation de l’euro numérique en octobre, mais aujourd’hui, Cipollone s’est montré compréhensif avec le retard, affirmant qu’il s’agit d’un projet « difficile » et qui « s’améliore » avec les discussions.

L’Italien a assuré que, dans ce contexte, l’émetteur essaie de planifier les prochaines étapes tout en minimisant le coût des travaux, dans le cas où l’euro numérique ne serait pas approuvé, un scénario que, selon lui, la BCE ne souhaite pas.

Pour cela, les contrats avec les fournisseurs prévoient que les paiements ne soient pas anticipés et qu’ils soient effectués seulement après le début du projet et en fonction des dépenses engagées.

La BCE travaille depuis 2021 sur le projet de l’euro numérique, qui servirait de moyen de paiement soutenu par l’émetteur, complémentaire à l’argent physique, gratuit et accessible également sans connexion Internet, conformément aux plans élaborés jusqu’à présent.

L’institution soutient que ce projet permettrait de réduire la dépendance vis-à-vis des fournisseurs de pays tiers qui dominent actuellement les systèmes de paiement numérique dans l’UE, améliorant ainsi l’autonomie du bloc, ce qui, dans un contexte de tensions géopolitiques croissantes, a donné un nouvel élan politique au projet.