Wall Street en baisse et reste en suspens avant le discours du chef de la Fed.

Wall Street en baisse et reste en suspens avant le discours du chef de la Fed.

Les résultats définitifs de la séance indiquent que les indices Dow Jones et Nasdaq ont reculé de 0,34 %, tandis que l’indice S&P 500, plus large, a reculé de 0,40 %.

 

« Il n’y a vraiment aucune conviction sur le marché aujourd’hui », a souligné Patrick O’Hare, de Briefing.com, à l’agence France-Presse (AFP).

« Tout le monde est un peu nerveux, attendant de voir ce que M. Powell dira demain [vendredi] », a ajouté l’analyste.

Le président de la Fed doit prendre la parole vendredi, à 15h00 (heure de Lisbonne), lors de la conférence à Jackson Hole, dans le Wyoming, qui réunit plusieurs banquiers centraux.

Les investisseurs seront attentifs aux indications sur la trajectoire monétaire privilégiée par l’institution américaine.

Le nombre d’investisseurs qui prévoient une baisse des taux lors de la prochaine réunion de la Fed, en septembre, a légèrement diminué depuis mercredi, selon l’outil de suivi FedWatch de CME, mais reste majoritaire.

« Il pourrait y avoir eu une légère interrogation sur la certitude d’une baisse des taux », surtout après « certaines déclarations de responsables de la Fed », a rappelé Patrick O’Hare.

La présidente de la Fed de Cleveland, Beth Hammack, a souligné aujourd’hui sur la plateforme Yahoo Finance la persistance de l’inflation aux États-Unis, garantissant que, si la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine « se tenait vendredi, [elle] ne verrait aucune raison de baisser les taux d’intérêt ».

En termes d’indicateurs, l’activité du secteur privé aux États-Unis a augmenté en août à son rythme le plus rapide depuis décembre, et les ventes de biens immobiliers résidentiels d’occasion aux États-Unis ont repris en juillet.

D’un autre côté, les demandes hebdomadaires d’allocations chômage ont augmenté à 235 000, alors que les analystes s’attendaient à une stabilisation à 225 000.

Ces chiffres « suggèrent un affaiblissement encore plus marqué du marché du travail », selon Nancy Vanden Houten, d’Oxford Economics, qui avertit cependant que « les facteurs saisonniers ont pu influencer » cette augmentation.

Sur le marché obligataire, le rendement des titres du gouvernement américain à 10 ans a grimpé à 4,33 % autour de 21h10 (heure de Lisbonne), contre 4,30 % à la clôture de mercredi.

Dans le secteur des entreprises, les investisseurs observent également « une faiblesse relative des actions des très grandes capitalisations », notamment dans le secteur technologique, selon O’Hare.

« Beaucoup d’entre elles ont enregistré des gains spectaculaires et sont actuellement en baisse à mesure que les investisseurs prennent des bénéfices », a ajouté le spécialiste.

Apple, par exemple, a baissé de 0,49 % à 224,90 dollars, Nvidia a perdu 0,24 % à 174,98 dollars et Meta (Facebook, Instagram) a chuté de 1,15 % à 739,10 dollars.

Le fabricant américain d’avions Boeing a clôturé en baisse (-0,51 %, à 224,46 dollars). Les actions avaient augmenté en début de séance après des informations dans les médias indiquant que le groupe était en pourparlers avec les autorités chinoises concernant une commande de jusqu’à 500 avions.