L’annonce a été faite par la ministre de la Santé lors de la Commission de la Santé, où elle a expliqué que, pour que cela se réalise, il est nécessaire de négocier avec les syndicats et de discuter avec les ordres des Médecins et des Infirmiers, étant donné que le gouvernement dispose déjà de la législation prête.
Lors de l’audition, la ministre de la Santé a affirmé que, pour assurer l’ouverture permanente des 39 urgences du pays, il serait « nécessaire d’avoir plus d’un million d’heures annuelles de travail médical », respectant les dotations établies (20% d’obstétriciens dans l’équipe) par l’Ordre des Médecins.
Pour la Péninsule de Setúbal, et rien que pour faire fonctionner les urgences de l’Hôpital Garcia de Orta, qui est le plus spécialisé, et de l’Hôpital de Setúbal, il serait nécessaire d’avoir 30 spécialistes supplémentaires.
La gouvernante a expliqué que pour la création de cette urgence régionale, il serait nécessaire, à l’Hôpital Garcia de Orta, de disposer de sept équipes complètes et trois en prestation à la tâche et, pour cela, il faudra trouver « un modèle de recrutement avec plus d’engagements ».
« Nous légiférons en ce sens, ainsi que pour avoir des suppléments salariaux associés à la mobilité de ces professionnels », a-t-elle affirmé, en indiquant qu’il faut discuter avec les syndicats d’un « modèle de recrutement ».
Selon la ministre, la mobilité des professionnels aura un impact sur leur vie et, par conséquent, ils devront avoir « toutes les conditions ».
« Un médecin, un infirmier, un technicien, ce sont des équipes entières qui travaillent à Setúbal, quand ils doivent se déplacer pour venir à l’Hôpital Garcia de Orta, leur vie est affectée, comme n’importe lequel d’entre nous qui doit changer sa routine », a-t-elle expliqué.
« Ils auront toutes les conditions, mais ils devront aller ailleurs. Et nous devons être capables aussi d’avoir de l’empathie pour ces situations et aussi, au fond, leur dire : votre mission est là-bas, mais vous ne gagnerez pas moins que ceux qui sont à vos côtés et qui fournissent un service à la tâche, bien qu’ils soient également très importants pour nous en ce moment », a-t-elle souligné.
La ministre a également donné l’exemple de nombreux jeunes médecins qui « ne terminent même pas leur spécialité » et finissent par travailler aux côtés d’un obstétricien avec 20 ans de carrière qui gagne un tiers de la valeur payée à ses collègues.
Elle a reconnu que le Garcia de Orta, avec 10 salles d’accouchement, 31 lits en suites postnatales et 15 en néonatologie, « n’est pas suffisant pour la péninsule de Setúbal » et, pour cette raison, un concours sera ouvert en 2026 pour le projet du Centre Maternel Infantile de la Péninsule de Setúbal, « qui sera situé dans le périmètre de l’Hôpital Garcia de Orta ».
« C’est la seule manière de concentrer les ressources, sans désactiver les services dans d’autres hôpitaux », a-t-elle ajouté.
La ministre a voulu préciser que, même avec l’hôpital d’Almada ouvert tous les jours, l’urgence obstétrique de l’Hôpital de Setúbal devra rester ouverte en contingent, c’est-à-dire ouverte au CODU pour les femmes orientées par la Ligne SNS24 en raison « du risque de la distance ».
Quant au Centre Maternel-Infantile de la Péninsule de Setúbal, la gouvernante a annoncé qu’un concours pour le projet sera ouvert, ce qui prendra probablement « deux ou trois ans, voire peut-être un peu plus ».
Elle a précisé que les travaux seront financés via le budget de l’État, en espérant qu’ils soient terminés « d’ici à la fin de la législature » ou « au-delà de la législature, selon la durée des travaux ».