Tiago Rodrigues présente une nouvelle pièce en juillet au Festival d’Avignon.

Tiago Rodrigues présente une nouvelle pièce en juillet au Festival d'Avignon.
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Selon des informations disponibles sur le site officiel du festival, « La Distance » (« La Distância », en portugais) sera présentée presque tous les jours du festival, qui se tiendra du 5 au 26 juillet.

La pièce se déroule en 2077, une année où « les habitants de la Terre vivent dans des conditions précaires en raison du réchauffement climatique ». « Dans ce monde en désordre, Tiago Rodrigues explore la possibilité de communication entre un père et sa fille, qui ont décidé de vivre sur Mars », précise le synopsis.

L’année dernière, Tiago Rodrigues a révélé que pour la 79e édition du Festival d’Avignon, la langue arabe serait l’invitée et que la chorégraphe cap-verdienne Marlene Monteiro Freitas serait l’‘artiste complice’.

Marlene Monteiro Freitas présentera le spectacle « NÔT », soutenu par la compagnie Dançando com a Diferença, de Madère, une coproduction entre le Festival d’Avignon et d’autres institutions européennes, dont la Culturgest, à Lisbonne, et le Théâtre Municipal de Porto.

« NÔT » est basé sur « Les mille et une nuits », « un chef-d’œuvre de la littérature arabe », dans lequel Marlene Monteiro Freitas « voit un exercice de survie ».

« En traduisant le flux des mots en gestes, la chorégraphe ajoute une nuit à l’infini », lit-on dans le synopsis du spectacle.

Outre Marlene Monteiro Freitas, la présence du metteur en scène suisse Milo Rau avait déjà été annoncée; il présentera à Avignon « La Lettre ».

Selon le synopsis, dans ce spectacle, « en partant des histoires familiales de jeunes artistes, Milo Rau explore les événements qui changent le cours d’une vie, créant un manifeste sur ce que le théâtre populaire peut être aujourd’hui ».

La chorégraphe belge Anne Teresa De Keersmaeker présentera, pour la première fois en France, « Brel », un spectacle qu’elle a créé avec la « prometteuse » danseuse et chorégraphe française Solal Mariotte, dans lequel elles « interprètent les chansons de Jacques Brel lors d’un duo intense inspiré par la poésie, les gestes et l’expressivité de l’artiste belge ».

Durant le festival, un hommage sera rendu à Gisèle Pelicot, une Française qui a été droguée avec des anxiolytiques par son mari durant plusieurs années pour être violée par des dizaines d’inconnus recrutés sur Internet alors qu’elle était inconsciente.

« Le Procès Pelicot », prévu pour le 18 juillet, consiste en « une nuit de lectures sur le cas Gisèle Pelicot pour raconter l’histoire de ce procès historique, symbole de la banalisation du viol et de la violence à l’égard des femmes ».

La programmation du 79e Festival d’Avignon comprend également la présentation du spectacle « Coin Operated », créé par le duo de chorégraphes et danseurs Jonas&Lander, qui a été présenté pour la première fois en 2019 à Lisbonne dans le cadre de la BoCA – Biennale Internationale d’Arts Contemporains.

« À mi-chemin entre l’installation et la performance, Jonas&Lander, montés sur des chevaux mécaniques, créent un spectacle imprévisible et interactif dénonçant l’exploitation animale, entre débâcles et bouffonneries », découvre-t-on dans le synopsis de « Coin Operated ».

En 2019, les créateurs ont installé deux chevaux mécaniques à pièces au Musée National des Carrosses, sur lesquels ils ont pris place, attendant que le public insère des pièces pour faire bouger les chevaux.

La performance comprenait différents moments, tels que du chant, de la danse, des discours ou des dissertations accompagnées à la guitare, ou encore un groupe qui envahissait l’espace pour danser un slow en couple.

Le 13 juillet, une « projection et rencontre » avec le réalisateur portugais Pedro Costa permettra au public de découvrir « l’œuvre singulière d’une figure incontournable du cinéma contemporain ».

Le musicien et producteur portugais Branko sera la tête d’affiche du concert de clôture du 79e Festival d’Avignon, le 26 juillet.

La chanteuse cap-verdienne Mayra Andrade présentera au festival « reEncanto », un concert de voix et guitare de « registre plus intimiste », qu’elle a dévoilé pour la première fois fin 2022 et avec lequel elle a parcouru divers pays, tels que les Pays-Bas, la France, le Portugal, l’Espagne, la Turquie et la Suisse.

Dans ce spectacle, où Mayra Andrade est accompagnée sur scène seulement par le musicien cap-verdien Djodje Almeida, la chanteuse invite le public à « redécouvrir l’origine et l’essence de certaines des chansons de sa discographie – de ‘Navega’ (2006), d’où sont issues ‘Comme s’il en pleuvait’ et ‘Dimokránsa’, à ‘Manga’ (2019), qui comprend ‘Afeto’ et ‘Segredu' ».

Le festival inclura également des performances de danse de Mette Ingvartsen, qui s’est déjà produite cette année à la Culturgest, de Mohamed Toukabri, chorégraphe d’origine tunisienne, Bouchra Ouizguen du Maroc, ainsi que Mohamed El Khatib et Israel Galván. Il y aura également un hommage à la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum, décédée il y a 50 ans, et des productions théâtrales de François Tanguy (1958-2022) par le Théâtre du Radeau, de Paul Claudel (1868-1955) par Éric Ruf et la Comédie-Française, ainsi que des créations d’Aurélie Charon, Clara Hédouin, Gwenaël Morin, Mario Banushi, Thomas Ostermeier et du duo de dramaturges, producteurs et metteurs en scène palestiniens Bashar Murkus et Khulood Basel.