Les tarifs imposés par l’administration américaine représentent « un recul en termes d’évolution de l’économie internationale » et auront des impacts négatifs à « moyen et long terme » pour l’Europe, a déclaré João Vieira Lopes à l’issue de la réunion de Concertation Sociale d’aujourd’hui, la dernière avant les élections législatives anticipées prévues pour le 18 mai.
Donald Trump a annoncé mercredi de nouveaux tarifs américains de 20 % sur les produits importés de l’Union européenne, en plus des 25 % déjà appliqués aux secteurs de l’automobile, de l’acier et de l’aluminium.
Ces tarifs « affecteront naturellement certains secteurs » au Portugal, étant donné que « les États-Unis sont le quatrième pays vers lequel le Portugal exporte le plus », a-t-il souligné, en précisant qu’ils auront aussi un impact sur d’autres pays européens vers lesquels « le Portugal exporte également beaucoup », comme l’Allemagne, la France ou l’Italie.
Interrogé par les journalistes sur un éventuel risque de récession mondiale, le président de la CCP admet qu’il est « difficile de prévoir », mais il croit qu’il y aura « une croissance [économique] moindre » qui affectera non seulement « l’Europe et les pays européens », mais aussi « très probablement de nombreux pays plus pauvres du monde ».
Le ministère de l’Économie va rencontrer la semaine prochaine 16 associations professionnelles de divers secteurs pour évaluer « l’impact et les mesures de mitigation » des tarifs annoncés par le Président des États-Unis, a annoncé l’exécutif aujourd’hui.
Les nouveaux tarifs de Trump sont une tentative de faire croître l’industrie des États-Unis, tout en punissant les pays pour ce qu’il a qualifié d’années de pratiques commerciales déloyales.
Ces nouveaux tarifs ont été imposés par les États-Unis sur toutes les importations, avec des surtaxes pour les pays considérés comme particulièrement hostiles au commerce.