« Beaucoup de gens ne savent pas qu’ici, il y a des châtaignes de qualité. C’est pourquoi le symposium servira à valoriser commercialement ce produit autochtone », a expliqué à l’agence Lusa, la vice-présidente de la Chambre, Sílvia Nabais (PSD).
Présentée aujourd’hui à la mairie de Sabugal, dans le district de Guarda, l’initiative est organisée par la municipalité, l’Association Portugaise de la Châtaigne (Refcast), la Société des Sciences Agricoles du Portugal (SCAP) et la Commission de Coordination et de Développement Régional du Centre (CCDRC).
Le symposium se déroulera au pavillon de l’ExpoSabugal et comprendra des conférences et des exposés avec des professionnels et des chercheurs, une zone d’exposition, des sorties sur le terrain vers des vergers locaux et des sessions techniques pour les producteurs.
« Ce sera un moment pour souligner l’importance de la châtaigne dans le territoire, tant au niveau économique qu’environnemental — car les terrains traités sont moins exposés aux incendies — mais aussi pour la fixation des populations », a soutenu Sílvia Nabais.
La vice-présidente de la municipalité frontalière espère que le symposium sera « un moteur et un facteur de promotion de la châtaigne de Sabugal, qui compte actuellement plus de 700 hectares de vergers et est responsable de 14 % de la production de châtaignes de la zone Centre ».
« Le revenu estimé est de l’ordre de 1,2 million d’euros pour les 218 producteurs de la commune, mais la surface des vergers a tendance à augmenter car c’est une culture qui vaut la peine, générant des revenus importants », a souligné l’élue.
Lors de la présentation de l’événement, Alberto Barata, technicien supérieur de la Chambre de Sabugal, a souligné que ce sera la première fois que le Symposium de la Châtaigne se tient en dehors d’une zone AOP (Appellation d’Origine Protégée).
« Le Symposium a lieu tous les trois ans et s’est toujours déroulé dans les régions les plus notoires en termes de production de châtaignes au Portugal », a-t-il noté.
À son avis, la rencontre est « importante pour valoriser notre produit, en attirant des chercheurs et aussi ceux qui achètent et négocient. Sabugal a certes la surface et la qualité, il ne manque plus que la reconnaissance de notre châtaigne ».
La Chambre de Sabugal a déjà déposé une demande pour intégrer l’AOP Verger de Lapa, qui couvre des communes telles que Trancoso, Mêda, Aguiar da Beira, dans le district de Guarda, et Sernancelhe, déjà dans le district de Viseu, entre autres, mais elle a été rejetée.
« La candidature a été présentée avec les municipalités de Guarda et Celorico da Beira, mais l’AOP Verger de Lapa refuse en arguant que son territoire ne doit pas être élargi », a révélé Sílvia Nabais.
Entre-temps, la municipalité de Sabugal continue de miser sur la plantation de châtaigniers à travers l’appui financier et technique aux producteurs locaux, en collaboration avec l’Université de Trás-os-Montes et Alto Douro (UTAD).
Dans le cadre de ce partenariat, la Chambre finance deux thèses de master dans cette université, située à Vila Real, sur le cadastre des vergers et la caractérisation de la filière de la châtaigne dans la commune de Sabugal.
« Nous avons également une pépinière expérimentale dans la colonie agricole de Martim Rei, dont Alberto Barata est le responsable, où nous projetons de créer un centre de recherche et de travail pratique autour du châtaignier, ainsi qu’une aire réservée aux écoles », a annoncé Sílvia Nabais.
La « martaínha » est la variété prédominante dans la commune de Sabugal, où l’on trouve également la châtaigne « rebordã ». La production se situe dans la zone frontalière avec l’Espagne, surtout dans la paroisse de Foios.
