Risques avec une « tendance à la hausse » dans les assurances en raison du contexte international.

Risques avec une "tendance à la hausse" dans les assurances en raison du contexte international.
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Portugal France

Dans la dernière édition du Panel des risques du secteur de l’assurance, qui prend en compte les informations du 17 mars, combinées avec les données rapportées par les compagnies d’assurance au 31 décembre 2024, l’ASF a conclu que les risques macroéconomiques restent « à un niveau moyen-élevé, bien qu’avec une tendance à la hausse ».

« Cette évolution résulte du contexte international défavorable, marqué par des conflits géopolitiques et des politiques commerciales protectionnistes, qui pourraient affecter la croissance économique et l’inflation en Europe et au Portugal », a-t-elle souligné, ajoutant que « la situation est aggravée par l’instabilité politique au niveau national ».

Selon l’ASF, les risques de crédit se sont également maintenus « à un niveau moyen-élevé », avec « une réduction de l’exposition du secteur de l’assurance à la dette privée et une baisse progressive des taux d’intérêt de référence par la Banque centrale européenne, ce qui a offert de meilleures conditions de financement ».

Toutefois, elle a averti que « des vulnérabilités subsistent en raison d’une augmentation potentielle de l’endettement des États membres de l’Union européenne en raison des besoins croissants d’investissement en défense ».

Les risques de marché, qui se situent « à un niveau moyen-élevé », présentent également « une tendance à la hausse ». Selon l’ASF, depuis la fin février 2025, « il y a eu une augmentation de la volatilité des marchés obligataire et boursier, reflétant l’incertitude économique et géopolitique, ce qui augmente le risque d’une correction future marquée des prix des actifs ».

L’organisme a souligné que « dans les jours précédant la publication de cette édition, en raison de l’imposition de tarifs par les États-Unis, une aggravation de la volatilité a été observée sur les marchés boursiers depuis la date de coupure des variables financières considérée », dans le panel « d’environ 14% (entre le 17 mars et le 7 avril) ».

L’ASF a ajouté que, « au cours de la période mentionnée, la volatilité des marchés obligataires a évolué dans le même sens, bien que de manière plus modérée ».

En ce qui concerne la catégorie des risques de liquidité, celle-ci « reste à un niveau moyen-bas, malgré une légère détérioration du ratio de liquidité des actifs », alors qu’en contrepartie, « le ratio des entrées sur les sorties a continué de s’améliorer ».

L’ASF a également indiqué que « les risques de rendement et de solvabilité restent à un niveau moyen-bas, mais avec une tendance ascendante », une évolution expliquée « par la détérioration des résultats techniques de la branche automobile ».

Pourtant, « malgré une légère baisse, le ratio global de solvabilité est resté au-dessus de 200%, garantissant une position globale solide du secteur pour faire face à des événements défavorables », a-t-elle assuré.

Pour l’ASF, « les risques d’interconnexion restent à un niveau moyen-bas », les « expositions des compagnies d’assurance à la dette souveraine nationale et au secteur financier ayant diminué par rapport au trimestre précédent ».

Il y a également eu « une augmentation de la concentration des actifs par groupe économique et par secteur d’activité », a déclaré l’organisme.

Enfin, « dans les risques spécifiques à l’assurance, la branche Vie a enregistré une amélioration, passant du niveau moyen-élevé à moyen-bas (tendance descendante) », tandis que les branches non vie ont maintenu une évaluation de moyen-élevé.

« Dans les deux segments, une évolution positive de la production en 2024 a été observée », a-t-elle souligné, précisant toutefois que dans les branches non vie, « les modifications dans les politiques commerciales internationales pourraient affecter les rendements futurs de l’activité, en raison de leur impact potentiel sur les coûts des sinistres ».