La mesure a été approuvée aujourd’hui lors d’une réunion du Conseil des ministres à Sintra, et a été décrite par le ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, comme un « instrument extrêmement puissant » pour le développement du cinéma et de l’audiovisuel, avec un impact également sur les médias de communication.
Ce programme SCRI.PT avait déjà été soumis à consultation publique en avril dernier, avec une dotation budgétaire initiale de 250 millions d’euros et une refonte du système d’incitations pour le secteur.
Le document approuvé aujourd’hui par le gouvernement, en Conseil des ministres, stipule que le montant grimpe à 350 millions d’euros à appliquer sur quatre ans, dont 150 millions seront destinés à la création d’une ligne de garantie mutuelle de soutien au crédit, par l’intermédiaire de la Banque Portugaise de Fomento.
Les 200 millions d’euros restants seront appliqués aux incitations à la production de cinéma et de l’audiovisuel sous forme de ‘cash rebate’ et ‘cash refund’ — pour attirer des productions étrangères dans le pays — qui seront maintenant harmonisés et simplifiés en un seul décret.
Dans ses déclarations aux journalistes, la ministre de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, Margarida Balseiro Lopes, a indiqué que l’allocation du mécanisme ‘cash rebate’, pour soutenir les projets « de petite et moyenne dimension », passe de 14 à 15 millions d’euros par an.
Le mécanisme ‘cash refund’, pour soutenir les grandes productions de cinéma et audiovisuel, augmentera de 20 millions d’euros à 35 millions d’euros par an.
« En concentrant ces deux instruments dans un seul texte, nous offrons une plus grande prévisibilité au secteur, nous avons désormais la certitude de l’origine du financement », a déclaré Margarida Balseiro Lopes.
La gestion de toutes les candidatures pour ces deux mécanismes et la procédure de paiements sera effectuée par l’Instituto do Cinema e Audiovisual (ICA), qui se plaignait de retards dus à « l’inefficacité de l’État », a-t-elle déclaré.
Aux journalistes, Leitão Amaro a déclaré que le SCRI.PT « aura aussi pour fonction de soutenir l’impulsion de la communication sociale, dans sa dimension de diffusion de la production nationale ».
En septembre dernier, une source officielle du ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports a indiqué à Lusa qu’au cours de la consultation publique sur le SCRI.PT, 42 contributions avaient été reçues de diverses entités, « notamment des associations de producteurs et autres représentants des sous-secteurs du cinéma et de l’audiovisuel, de grandes entreprises, de syndicats et de créateurs indépendants ».
