« Le gouvernement s’assoit à la table aujourd’hui sans changer une virgule de sa proposition », renvoyant « à la prochaine réunion », qui a été fixée au 29 octobre, « une proposition différente de celle présentée initialement, qui pour nous est absolument inacceptable », a déclaré Sebastião Santana, à la sortie de la réunion avec la secrétaire d’État à l’Administration publique, Marisa Garrido, au Ministère des Finances à Lisbonne.
Pour la Fédération Nationale des Syndicats des Travailleurs dans les Fonctions Publiques et Sociales (Frente Comum), la négociation est « faussée dès le départ », étant donné que l’exécutif a présenté la proposition de budget de l’État pour 2026 (OE2026) et « poursuivra seulement après les négociations avec les syndicats » de la fonction publique.
Dans la proposition initiale, le gouvernement maintient les montants prévus dans l’accord pluriannuel en vigueur, mais propose une extension de l’accord de manière à couvrir la législature actuelle, jusqu’en 2029, sachant que l’accord actuel ne va que jusqu’à 2028.
L’accord actuel, signé en novembre 2024 avec deux des structures syndicales de la fonction publique (la Fesap et Frente Sindical), prévoit des augmentations de 2,15%, avec un minimum de 56,58 euros l’année prochaine.
Face à cette « impasse de négociation », le coordinateur de Frente Comum rappelle la grève convoquée pour le 24 octobre, soulignant qu’elle « arrêtera les services publics dans tous les secteurs en réponse à ce budget de l’État, aux modifications législatives à venir », en référence au projet de réforme de la législation du travail, qui est en discussion dans la concertation sociale.
Interrogé sur la question de savoir si une éventuelle restitution des trois jours de congé dans la fonction publique abolis par la ‘troïka’ a été discutée lors de la réunion d’aujourd’hui, Sebastião Santana a déclaré que le sujet n’avait pas été discuté, contrairement au STE, qui a indiqué que le gouvernement devait évaluer la possibilité.
Mais il a souligné que la restitution est également défendue par la Frente Comum.
D’autre part, le coordinateur de la Frente Comum a déclaré qu’il a plaidé pour la « restitution du lien public de nomination ».
« Il s’agit de prendre les contrats existants aujourd’hui et de les transformer en contrats, dont beaucoup sont précaires, d’autres contrats individuels de travail, en lien public de nomination », a-t-il expliqué, soulignant que la mesure « ne coûte pas un centime au trésor public ».
Cette structure, affiliée à la CGTP, exige une augmentation salariale de 15% avec un minimum de 150 euros à partir du 1er janvier, ainsi que la mise à jour de l’indemnité de repas à 12 euros.