« La commission exécutive de Metro do Porto informe qu’il a été possible de trouver une solution de consensus pour un arrêt technique temporaire des travaux de la phase II du projet BRT/MetroBus, durant lequel seuls les services strictement nécessaires à la sécurité et à la surveillance du chantier seront assurés, » indique l’entreprise dans un communiqué envoyé à Lusa.
Selon Metro, « ce consensus, qui assure la défense de l’intérêt public, permettra une analyse soignée des travaux et de leurs développements, tout en respectant la loi, notamment les engagements existants, conciliés avec le bien-être des citoyens ».
Les travaux de la deuxième phase du metrobus ont débuté le 22 septembre sur le couloir de bus dédié de l’Avenida da Boavista, sur le tronçon compris entre la Rua Jorge Reinel (près du Colégio do Rosário) et l’Avenida do Dr. Antunes Guimarães, suscitant des contestations, tant de la part des candidats à la présidence de la Câmara do Porto que des habitants.
Au moment de l’avancement de l’entreprise, l’entreprise était dirigée par Tiago Braga, qui a été remplacé par Emídio Gomes, ancien recteur de l’Université de Trás-os-Montes e Alto Douro, qui a pris ses fonctions mercredi.
Le jour du début des travaux, l’Assemblée municipale de Porto a exprimé sa « profonde indignation » face à ce qu’elle considérait comme un « inadmissible manque de respect » de l’administration de Metro pour l’avancement de la deuxième phase du metrobus sans avoir pris en compte les demandes faites par les forces politiques.
Selon un document signé par le président de l’Assemblée municipale (AM) de Porto, le 12 août, Metro a envoyé une lettre au président de la Câmara, Rui Moreira, avec la version préliminaire de la modification du projet du metrobus sur le tronçon du Parque da Cidade demandant l’approbation des élus de l’AM, mais la société de transport n’a pas répondu aux demandes formulées en réponse par le Groupe de Travail pour l’Accompagnement des Investissements de Transport Public, notamment en ce qui concerne la promotion d’une période de consultation publique du projet.
En réponse, le groupe représentant les forces élues de l’AM demandait à Metro de « promouvoir cette consultation publique, dont la période de participation ne doit pas dépasser la fin du mois de septembre, afin que les propositions éventuelles formulées pendant celle-ci soient analysées et éventuellement prises en considération dans le projet final d’ici fin octobre, lorsque les nouveaux organes municipaux prendront leurs fonctions et pourront également délibérer sur ceux-ci (…) ».
En l’absence de réponse de Metro do Porto et après que les travaux de la deuxième phase du metrobus aient avancé, tous les députés élus ont approuvé une motion proposant d’exprimer l' »indignation » des élus au conseil d’administration de la société de transport et de déplorer le ‘timing’ de l’avancement des travaux.
Le 30 septembre, Metro do Porto a assuré, dans une lettre envoyée au président de l’AM à laquelle Lusa a eu accès, que la deuxième phase des travaux du metrobus n’a avancé qu’avec l’autorisation de la câmara municipale.
« Le début des travaux sur le terrain a obéi à la procédure d’autorisation appropriée par les services municipaux compétents, ayant été obtenu selon » une lettre municipale « en clair respect des exigences légales et avec une connaissance et une approbation évidentes de la Câmara Municipal do Porto », peut-on lire dans la lettre envoyée à Sebastião Feyo de Azevedo.
Le même jour, Rui Moreira a souligné que l’attribution de la licence pour les travaux du metrobus « n’est pas un acte politique, c’est un acte pratique », donc il ne pouvait y avoir aucun « veto de tiroir ».
« La seule chose que la câmara a émise, et ne pouvait s’empêcher de le faire, c’est une licence d’occupation de l’espace public », a-t-il déclaré aux journalistes, soulignant que cette émission « n’est pas un acte politique, c’est un acte pratique ».
L’entreprise a conduit la candidature PSD/CDS-PP/IL à avancer avec une procédure de précaution pour l’arrêter, partant « d’un lieu d’indignation avec le début des travaux et la destruction d’arbres qui ont marqué la journée sur l’Avenida da Boavista ».
Interrogé sur le fait que le président de Metro do Porto, Emídio Gomes, soit son partisan et ait même participé à une marche promue par sa candidature précisément contre l’abattage d’arbres et en faveur du maintien de la piste cyclable près du Parque da Cidade, Pedro Duarte a dit espérer qu’il « aide la ville ».
Le candidat de Chega, Miguel Corte-Real, s’est déclaré opposé à ce projet, défendant que ce qui est fait soit converti en un projet urbanistique qui restitue à l’Avenida da Boavista son caractère avec des arbres, des voies pour automobiles praticables et des transports publics de « premier monde ».
Le leader de la liste de Livre à la Câmara do Porto, Hélder Sousa, a considéré essentiel que le metrobus commence à fonctionner à Porto, mais a critiqué l’abattage d’arbres dû au début des travaux sur l’Avenida da Boavista.
Quant à Manuel Pizarro, pour le PS, il a soutenu que ce qui importe maintenant, c’est d’avoir le metrobus fonctionnel, bien que les travaux de la deuxième phase n’auraient pas dû commencer.
Concernant la deuxième phase, le candidat indépendant Filipe Araújo a déjà déclaré que « l’avenue aura, au final, plus d’arbres », accusant Pedro Duarte d’exploitation politique.
Pour l’ADN, Frederico Duarte Carvalho a défendu que le projet du metrobus doit avancer.
Le metrobus est prévu pour relier la Casa da Música à la Praça do Império (en 12 minutes) et à l’Anémona (en 17 minutes), et les véhicules du service seront des bus à hydrogène.
Les véhicules sont déjà arrivés et les travaux de la première phase sont terminés, mais le service n’est pas encore en fonctionnement, le canal de l’Avenida da Boavista étant actuellement utilisé par les usagers des modes de mobilité douce, tels que les vélos et trottinettes.
[Actualité mise à jour à 18h49]