La note a été publiée par la présidence de la République pendant la cérémonie commémorative du 115e anniversaire de l’établissement de la République, qui s’est tenue sur la place de la municipalité à Lisbonne – cette fois, plus courte, sans les discours habituels du chef de l’État et du maire, en raison de la période de campagne pour les élections locales du 12 octobre.
« La République et la Démocratie sont aujourd’hui bien vivantes au Portugal, mais pour que cela continue, nous devons renouveler notre engagement envers leurs idéaux et leurs valeurs, tout en restant attentifs aux nouveaux défis et à la nécessité d’être à la hauteur, dans la pratique politique et constitutionnelle, de ces principes », déclare Marcelo Rebelo de Sousa.
Le président de la République estime que l’Histoire de la Première République interpelle les acteurs du présent « pour la construction de partis politiques dans lesquels les citoyens se sentent représentés, sans cesser de valoriser la participation civique, pour l’importance de la bonne gestion de la chose publique, de combattre la pauvreté et les inégalités sociales et territoriales et, non moins important, pour continuer à miser sur l’éducation comme facteur de développement ».
Dans le message publié sur le portail de la présidence de la République sur Internet, Marcelo Rebelo de Sousa commence par évoquer que l’établissement de la République, le 5 octobre 1910, « a apporté avec lui l’espoir – pas toujours par la suite concrétisé – de plus de liberté, d’égalité et de solidarité ».
« C’est avec la Première République que le Portugal a acquis un ensemble de valeurs qui, encore aujourd’hui, restent d’actualité : la primauté de l’intérêt commun sur l’intérêt individuel, l’importance de la participation citoyenne, la consécration des libertés et des droits fondamentaux (ensuite inscrites dans la Constitution de 1911, justement considérée comme très avancée pour l’époque) », poursuit-il.
Le chef de l’État mentionne également parmi les valeurs de la République « la valorisation du pluralisme politique et idéologique, la laïcité de l’État et la liberté religieuse, la démocratisation et la valorisation de la culture et de l’éducation comme formes de développement du pays, ainsi que les réformes importantes relatives à la famille et aux droits des femmes (même si celles-ci ont dû attendre 20 ans de plus pour pouvoir toutes voter) ».
« C’est pourquoi il est si important de se souvenir de notre histoire et de rappeler l’inquiétude des fondateurs de la Première République qui nous ont interpellés pour construire un avenir meilleur », ajoute-t-il.
C’est le dernier 5 octobre des mandats présidentiels de Marcelo Rebelo de Sousa, qui a pris ses fonctions le 9 mars 2016 et les quittera le 9 mars de l’année prochaine.
En 2019, la cérémonie commémorative sur la place de la municipalité n’a pas non plus inclus de discours, car elle coïncidait avec la veille des élections législatives.