L’ULS de Braga recule et promet d’embaucher des infirmiers dispensés en 15 jours.

L'ULS de Braga recule et promet d'embaucher des infirmiers dispensés en 15 jours.

Le Syndicat des Infirmiers Portugais (SEP) a annoncé ce samedi que l’Unité Locale de Santé (ULS) de Braga a finalement promis d’engager tous les professionnels dispensés à la fin de septembre, si les infirmiers le souhaitent, « dans un délai de 15 jours ».

L’organisme a rappelé que, « suite à la non-embauche de 48 infirmiers par l’ULS de Braga, qui avait convenu avec les professionnels de conclure un nouveau contrat le 01/10/2025 et qui, le 30/09/2025, a informé que cela ne se ferait plus », une « réunion d’urgence » a été demandée et a eu lieu vendredi.

Selon le SEP, la dispense des professionnels de santé a été de la « responsabilité entière » du Conseil d’Administration de l’unité, qui a choisi de « réévaluer les besoins » après avoir déjà pris l’engagement de recruter les infirmiers.

« La seule option qu’ils possédaient était d’arrêter le processus de recrutement », peut-on lire dans la note envoyée ce samedi aux rédactions.

Néanmoins, le syndicat a indiqué qu' »à la fin de la réunion et après les clarifications du Conseil d’Administration, la promesse a été faite que, dans un délai de 15 jours, si les professionnels le souhaitent, tous seront effectivement recrutés ».

Le SEP a renforcé qu’il « a toujours défendu le Service National de Santé (SNS) et continuera de le défendre, et, en tant que tel, défend le droit des usagers à un SNS fort avec le personnel nécessaire pour prendre soin de la population ».

« Ainsi, l’objectif a toujours été de sauvegarder le SNS, les usagers et les postes de travail des professionnels concernés, qui manquent beaucoup à l’institution et aux habitants de Braga », a-t-il ajouté.

Il convient de rappeler que, mercredi soir, le SEP a accusé le gouvernement de Luís Montenegro et la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, d’empêcher le recrutement d’infirmiers dans cette unité, prétendument pour « délivrer la gestion à un PPP [partenariat public-privé] ».

Le Conseil d’administration avait déjà assuré ne pas avoir reçu « aucune directive » de la tutelle

À l’époque, le syndicat a précisé qu’en avril de cette année, environ 40 infirmiers ont été recrutés « dans le cadre du plan de contingence d’été ». Le 21 juillet, le Conseil d’Administration « a reconnu que ces infirmiers seraient essentiels pour maintenir la capacité de soins » et a rapporté qu’il avait « l’autorisation de la tutelle pour prolonger les contrats précédemment établis, sous le Plan de Contingence d’Hiver, jusqu’à atteindre quatre ans ».

« D’après ce que nous avons constaté, l’intention de l’ULS de Braga était de procéder à de nouveaux contrats avec ces infirmiers, qui avaient déjà formalisé la remise des documents demandés par les Ressources Humaines pour la signature des nouveaux contrats aujourd’hui [1er octobre]. Hier, ils ont été informés, par e-mail, que, par orientation supérieure, tutelle et ACSS [Administration Centrale du Système de Santé], ils ne pouvaient pas embaucher les infirmiers en question », a dénoncé le SEP.

Le Conseil d’Administration, de son côté, a précisé « qu’il n’a reçu aucune directive ou orientation du Ministère de la Santé et de l’ACSS pour suspendre les processus de célébration de contrats à durée déterminée » jeudi.

« Les contrats des professionnels concernés ont été conclus dans le cadre du plan saisonnier d’été, avec une durée de six mois et à terme certain, destinés à renforcer la capacité de soins pendant cette période », a-t-il indiqué, justifiant que les dispensations étaient dues à « des raisons stratégiques de gestion pour réaliser une réévaluation rigoureuse des coûts », afin de lancer un plan de recrutement « adéquat et durable ».