L’IA représentera 5 % de la consommation d’électricité en Amérique latine et dans les Caraïbes en 2035.

L'IA représentera 5 % de la consommation d'électricité en Amérique latine et dans les Caraïbes en 2035.
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Guayaquil, Équateur, le 2 avril 2025 (Lusa) – L’intelligence artificielle (IA) représentera 5 % de la consommation totale d’électricité en Amérique latine et dans les Caraïbes d’ici 2035, avertit l’Organisation Latino-Américaine de l’Énergie (Olade), soulignant ainsi l’impact énergétique du développement de cette technologie.

 

Selon un document technique élaboré par l’Olade, publié mardi, ces 5 % équivaudraient à plus de 120 térawattheures (TWh) annuels, révélant l’impact énergétique significatif que le développement de l’IA aura dans cette région du globe.

Actuellement, il existe 455 centres de traitement de données dédiés aux applications de l’IA en Amérique latine et dans les Caraïbes, selon l’organisation.

Si l’on considère une consommation moyenne de 50 gigawattheures (GWh) par centre par an, on estime qu’en 2023 ces installations représentaient déjà 1,6 % de la consommation régionale d’électricité.

Entre 2023 et 2030, une croissance accélérée de 165 % du nombre de centres de données est projetée dans le monde entier, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 15 %.

« Au même rythme d’expansion, la région connaîtra une demande énergétique sans précédent associée au fonctionnement des serveurs d’IA, notamment dans des domaines critiques tels que l’entraînement des algorithmes, l’exécution de requêtes et les systèmes de refroidissement complexes nécessaires pour maintenir l’opérabilité », observe l’Olade.

Pour le secrétaire exécutif de l’Olade, le Chilien Andrés Rebolledo, la transformation numérique des systèmes productifs « doit aller de pair avec une planification énergétique responsable et durable », car l’intelligence artificielle « pourrait entrer en concurrence pour les ressources énergétiques avec des secteurs prioritaires tels que le résidentiel, l’industrie ou le transport ».

Il souligne également que, face à la croissance exponentielle des données et à l’expansion de l’IA générative, il est important que les pays de la région renforcent leurs réglementations, améliorent l’efficacité énergétique de leurs centres de données et continuent à investir dans des sources renouvelables pour atténuer l’impact environnemental du développement technologique.

L’Organisation Latino-Américaine de l’Énergie, basée à Quito, est un organisme de coopération, de coordination et de conseil technique de caractère public et intergouvernemental qui, depuis 1973, cherche à promouvoir l’intégration, la conservation, l’utilisation rationnelle et la défense des ressources énergétiques de la région.

Elle est composée des pays suivants : Argentine, Barbades, Bélize, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa Rica, Cuba, Équateur, Salvador, Grenade, Guatemala, Guyane, Haïti, Honduras, Jamaïque, Pérou, République dominicaine, Surinam, Trinidad et Tobago, Uruguay et Venezuela.