Les syndicats admettent intensifier la contestation si le gouvernement ne rapproche pas les positions.

Les syndicats admettent intensifier la contestation si le gouvernement ne rapproche pas les positions.

La Fédération des Syndicats de l’Administration Publique et des Entités à Buts Publics (Fesap) est la première à être reçue dans le cadre du processus de négociation annuelle générale, à 09h00, suivie du Front Syndical, dirigé par le Syndicat des Cadres Techniques de l’État (STE), à 10h30, et la Fédération Nationale des Syndicats des Travailleurs des Fonctions Publiques et Sociales (Front Commun), à 12h00.

 

Le gouvernement s’est déjà montré disponible pour avancer avec un nouvel accord pluriannuel, proposant, entre autres mesures, une augmentation de l’indemnité de repas dans la fonction publique de 10 centimes par an à partir de 2027, des augmentations salariales de 2,30 %, avec un minimum de 60,52 euros en 2029, ainsi que d’inclure d’autres matières, notamment « la révision du régime des frais de mission en vigueur », revoir le SIADAP et le Statut Rémunératoire du Personnel Cadre.

Dans des déclarations à l’agence Lusa, le secrétaire général de la Fesap, José Abraão, estime que le « Gouvernement doit aller plus loin pour parvenir à un nouvel accord », notamment en ce qui concerne l’augmentation de l’indemnité de repas pour 2026 et « la question des congés », bien qu’il souligne « l’évolution » faite sur la proposition de révision de certaines carrières qui n’étaient pas prévues, comme celle des travailleurs de l’IPMA et des musées.

Le leader de cette structure syndicale, affiliée à l’UGT, affirme que la proposition présentée aux syndicats sur l’augmentation de l’indemnité de repas « est ridicule », défendant le rétablissement des trois jours de congés supprimés pendant la période de la ‘troïka’ ainsi que les cinq jours de congés froids, au lieu de la possibilité d’achat de deux jours de congés, mesure qui est en cours de discussion dans le cadre de la révision de la législation du travail, en concertation sociale.

Et il avertit : « Sinon, le personnel descendra dans la rue », a-t-il déclaré, rappelant l’annonce de la grève générale qui réunira la CGTP et l’UGT le 11 décembre contre le paquet législatif sur le travail et qui « touche également de nombreux travailleurs de l’Administration Publique ».

La Fesap propose que la rémunération de base dans la fonction publique passe à 973,41 euros en 2026 et une actualisation minimale de 95 euros pour tous les travailleurs, en plus de l’augmentation de l’indemnité de repas à 10 euros par jour, exempté d’impôts.

La présidente du STE, Maria Helena Rodrigues, est également très critique à l’égard de la proposition d’augmentation de l’indemnité de repas, qu’elle qualifie de « humiliante » et espère qu’il y ait des « rapprochements » par rapport aux revendications de cette structure syndicale.

Le STE, également affilié à l’UGT, parmi diverses mesures, revendique des augmentations salariales de 6,4% en 2026, l’augmentation de l’indemnité de repas à 10 euros l’année prochaine et le rétablissement des trois jours de congés.

Pour sa part, le coordinateur du Front Commun affirme que le Gouvernement « était censé présenter lors de cette réunion une autre proposition » et qu’il a entre ses mains « le choix de continuer à générer du conflit ou non ».

Sebastião Santana accuse l’exécutif de ne pas être « minimement intéressé par la valorisation du travail ni des services publics » et assure que « le combat » va continuer, rappelant également la grève convoquée par cette structure le 24 octobre, qui a été « la plus importante des dernières années », ainsi que la manifestation de samedi dernier de la CGTP contre le paquet législatif sur le travail « qui a réuni plus de 100 000 personnes » et la grève générale déjà annoncée pour le 11 décembre.

Le Front Commun, affilié à la CGTP, exige une augmentation salariale de 15 % avec un minimum de 150 euros à partir du 1er janvier, ainsi que l’actualisation de l’indemnité de repas à 12 euros.

L’accord actuel, signé en novembre 2024 avec deux des structures syndicales de la Fonction Publique (la Fesap et le Front Syndical), prévoit des augmentations de 2,15 %, avec un minimum de 56,58 euros pour 2026.

Pour 2027 et 2028, l’accord établit des augmentations de 2,3 %, avec un minimum de 60,52 euros.