Les organisations de la société civile demandent une réponse à la violence dans les écoles.

Les organisations de la société civile demandent une réponse à la violence dans les écoles.

« Malheureusement, ce cas n’est pas unique. Les cas de harcèlement, souvent sous la forme d’agressions, se multiplient dans tout le pays, ciblant principalement les enfants migrants et racialisés », dénoncent dans un communiqué conjoint SOS Racismo, la Plataforma Já Marchavas et Queer Tropical, en se référant au cas d’un élève de l’école de Fonte Coberta, à Cinfães, Viseu, qui a perdu les bouts de deux doigts.

 

Ces organisations estiment que des situations comme celle-ci exigent une action des institutions, « afin de répondre rapidement aux dénonciations de violences dans les écoles et de renforcer l’éducation à la citoyenneté, avec un accent particulier sur le développement de l’empathie, de l’antiracisme et de l’antixénophobie ».

La violence contre les personnes et communautés étrangères, selon elles, « se manifeste de diverses manières », rappelant que « l’extrême droite » — en référence au parti Chega — a exposé le nom d’enfants lors d’un débat au parlement sur la loi de migration, « les instrumentalisant de manière vile et répugnante ».

« De telles attitudes légitiment, dans la sphère publique, des actes violents qui doivent être combattus », demandent ces associations, considérant fondamental le travail de toute la communauté — parents, éducateurs et étudiants — en ce sens.

« Le Portugal, en tant que pays signataire de la Convention relative aux droits de l’enfant (1989), a le devoir de protéger l’enfance et tous les enfants présents ici, sans distinction », lit-on encore dans le communiqué.

L’Inspection Générale de l’Éducation a déjà ouvert une enquête pour clarifier les circonstances dans lesquelles l’enfant a perdu les bouts de deux doigts, a révélé samedi une source du ministère de l’Éducation à Lusa.

Vendredi, Carlos Silveira, le directeur du regroupement scolaire de Souselo, à Cinfães, avait indiqué à Lusa l’ouverture d’une enquête interne « pour établir les faits ».

La situation a été dénoncée par Nivia Estevam, qui sur le réseau social Instagram se présente comme « la mère de l’enfant de 9 ans qui s’est fait amputer les bouts des doigts à l’école au Portugal », dans la municipalité de Cinfães.

« Deux enfants ont fermé la porte sur les doigts de mon fils » lorsqu’il est allé aux toilettes, l’empêchant « de sortir et de demander de l’aide », a raconté Nivia Estevam, ajoutant que l’épisode s’est produit après qu’elle a déjà porté plainte pour « tirages de cheveux, coups de pied et strangulation », aucune mesure n’ayant été prise par l’école.

Un garçon subit une amputation à l'école de Cinfães. Soupçons de harcèlement

Un garçon subit une amputation à l’école de Cinfães. Soupçons de harcèlement

Un garçon de neuf ans a perdu le bout de trois doigts dans une école de Cinfães, district de Viseu. La mère assure que son fils était victime de « violences récurrentes » de la part de ses camarades. L’école a ouvert une enquête interne.

Natacha Nunes Costa | 14:45 – 14/11/2025

Carlos Silveira a refusé de donner plus d’explications sur l’épisode, survenu lundi, en raison de l’enquête interne en cours, mais a assuré que « les secours ont été rapidement appelés » et que l’école a appliqué les procédures appropriées.