Une grève est prévue mardi à l’École Portugaise de Luanda après que les enseignants de cet établissement se soient réunis en plénière le 27 octobre. La décision unanime de déclencher une grève pour une durée indéterminée est la réponse à une « indignation croissante » concernant le paiement des subventions d’installation, expliquait le syndicat sur sa page en ligne.
Selon Daniel Martins, porte-parole du syndicat S.TO.P, cette grève fait suite aux décisions du Décret-Loi n° 78/2025, du 12 mai, et de l’Ordonnance n° 7654/2025, du 8 juillet, qui visaient à répondre aux revendications des enseignants sur leurs déplacements dans les Écoles Portugaises à l’Étranger (EPE).
Dans ces décrets, le gouvernement portugais avait garanti le soutien aux déplacements des enseignants, ce qui n’a pas encore été respecté, a-t-il contextualisé.
« Certaines écoles portugaises à l’étranger ont pris l’initiative d’effectuer les paiements des subventions d’installation, mais, récemment, certains enseignants – à Dili, Luanda et Maputo – ont reçu une notification pour restituer les montants versés », a-t-il déploré.
Cette grève en Angola fait suite à celle qui avait été prévue à Dili, au Timor-Leste, le 30 octobre, mais qui a été suspendue jusqu’à mercredi pour donner au ministère de l’Éducation portugais le temps de se prononcer sur la demande de restitutions de la subvention d’installation versée aux enseignants portugais à l’étranger.
« À Dili, après l’annonce de la grève, le directeur de l’école a envoyé un ‘e-mail’ aux collègues indiquant qu’il suspendait la demande de restitution du ‘aide à l’installation’ qui avait été précédemment envoyé et qui a été le motif de la grève », a expliqué le porte-parole du S.TO.P.
Ainsi, cet acte de grève a été suspendu, mais peut être repris « si la réponse ne correspond pas à ce que revendiquent les collègues [à Dili] », a souligné le coordinateur syndical.
Selon la même source, les grèves à Luanda et Maputo – cette dernière prévue pour débuter le 6 novembre, jeudi – « procèdent dans le même ordre », c’est-à-dire qu’elles ont décidé de se joindre à la grève de Dili en raison du « non-paiement de la subvention d’installation aux collègues qui ont participé aux concours pour un poste dans une école, sans savoir s’ils allaient obtenir leur affectation », conformément à ce que le gouvernement avait décidé en mai de cette année.
Par conséquent, si d’ici mercredi aucune réponse effective n’est fournie par le ministère, au moins les écoles portugaises de ces trois régions déclencheront une grève, a-t-il réitéré.
La tentative de la Lusa de contacter le ministère de l’Éducation est restée sans réponse jusqu’à présent.
