Le montant cumulé depuis l’entrée en vigueur des Mesures Spéciales de Passation de Marchés Publics (MSP), de juin 2021 jusqu’à juin de cette année, selon le dernier rapport semestriel de la Commission Indépendante de Suivi et de Contrôle des Mesures Spéciales de Passation de Marchés Publics (CIMEC), a été publié aujourd’hui par l’Assemblée de la République.
Cette commission est un organe administratif indépendant qui travaille au parlement pour suivre et contrôler les procédures adoptées dans le cadre de ces règles spéciales de contrat.
« Depuis l’entrée en vigueur des MSP, des procédures ont été enregistrées à l’IMPIC [Institut des Marchés Publics, de l’Immobilier et de la Construction] avec un total de prix de base supérieur à 1,2 milliard d’euros, destinées principalement à l’exécution de projets financés ou cofinancés par des fonds européens, y compris le Plan de Relance et de Résilience (PRR) », souligne la commission dans une note résumée du rapport.
Parmi les procédures prévues dans les mesures spéciales, « la plus utilisée a été la consultation préalable simplifiée, sous laquelle ont été lancées des procédures de passation de marchés publics avec un total de prix de base supérieur à 310 millions d’euros », indique-t-elle.
Dans la même note, la CIMEC affirme que le régime juridique des mesures spéciales, tout en tenant compte des récentes modifications en 2022, 2024 et 2025, « s’est avéré plus transparent que le régime général du Code des Marchés Publics, facilitant des procédures plus agiles et efficaces, notamment en termes d’accélération dans l’exécution de projets financés par des fonds européens, comme le PRR ».
Dans le rapport, la commission précise que « que ce soit par l’envoi obligatoire des contrats au Tribunal des Comptes, ou par les pouvoirs de suivi et de contrôle que la loi attribue à la CIMEC », le régime spécial est « susceptible de garantir des procédures précontractuelles et des contrats plus transparents ».
Dans les procédures lancées à travers les règles spéciales de passation de marchés publics, « prédominent celles tendant à la conclusion de contrats de travaux publics, dont le prix de base total a dépassé les 900 millions d’euros ».
Les contrats de conception-construction ont dépassé 560 millions d’euros, représentant près de la moitié du prix de base des procédures du régime spécial, indique la commission.
« Bien qu’en termes numériques, ils soient expressifs, » puisqu’il n’y a eu que 67 procédures, 2,6% du total, la valeur impliquée concentre 47,3% du montant relatif au prix de base des procédures lancées au titre des MSP, explique la commission.
Selon le même rapport, les données du premier semestre de cette année « révèlent une augmentation de l’utilisation des MSP par les entités adjudicatrices », bien que « en valeur totale » il y ait une « légère diminution ».
« Si, en nombre, les procédures ont augmenté de 25,6% du second semestre de 2024 au premier semestre de 2025 [de 308 à 387], déjà en valeur, elles ont présenté une diminution de 2,9% [de 167,2 millions d’euros à 162,3 millions d’euros] », indique la commission.
« Depuis le début de la vigence des mesures spéciales jusqu’à la fin du premier semestre de 2025, des contrats ont été envoyés au Tribunal des Comptes avec un total de prix contractuel supérieur à 450 millions d’euros, principalement en exécution de projets financés et cofinancés par des fonds européens, y compris le PRR », précise-t-elle.
