« Il est regrettable que le gouvernement envisage (…). La critique de l’allaitement après l’âge de deux ans, au-delà d’être mal informée, ignore les fondements légaux, scientifiques et sociaux qui le sous-tendent », déclarent dans un communiqué l’Association Portugaise des Consultants Certifiés en Lactation, l’Association Portugaise pour les Droits de la Femme pendant la Grossesse et l’Accouchement, le Mouvement Allaitement au Portugal, l’Observatoire de la Violence Obstétricale, l’Association Portugaise des Infirmiers Obstétriciens et l’Association Européenne de Médecine de l’Allaitement.
Selon les associations signataires, les mesures annoncées « contrarient la promotion de la natalité » au Portugal, constituant un « désincitatif », et enfreignent les directives internationales, notamment du Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU et de l’Organisation Mondiale de la Santé, ainsi que les droits consacrés dans la législation portugaise.
Le communiqué souligne l’absence de preuves attestant « d’effets néfastes de l’allaitement prolongé durant l’enfance » et exhorte le Ministère de la Santé et la Direction Générale de la Santé à prendre « une position claire et sans équivoque en défense des personnes qui allaitent, en combattant la désinformation et la stigmatisation associée à l’allaitement prolongé ».
La proposition du gouvernement vise, concernant l’allaitement, à imposer une limite de deux ans pour l’exemption de travail à cet effet, tandis que la loi actuellement en vigueur permet que cette période se prolonge « aussi longtemps que dure l’allaitement », sans limite de temps.
De plus, il est désormais exigé de présenter à l’employeur un certificat médical attestant de la situation d’allaitement, « avec un préavis de 10 jours avant le début de la période d’exemption », ce document devant être renouvelé tous les six mois « pour prouver que [la mère] est en situation d’allaitement ».
À l’heure actuelle, aucun certificat n’est requis tant que le bébé n’a pas un an, et aucune périodicité pour la preuve ultérieure de l’allaitement n’est définie, laissant cela à la discrétion de l’employeur.
Quant aux travailleurs à temps partiel, avec la réforme désormais proposée, la garantie que l’ajustement du temps pour l’allaitement ou la lactation par rapport à la charge horaire ne peut pas « être inférieur à 30 minutes » est supprimée.