Dans un communiqué, l’APESP indique qu’elle attend depuis plus de deux mois une réponse de l’AMA (Agence pour la Modernisation Administrative) concernant la discrimination dans l’accès à la Chave Móvel Digital (CMD). L’association souligne que ce système est « un pas fondamental pour dématérialiser les processus, augmenter l’efficacité et garantir l’accès numérique aux services ».
« Les institutions privées sont empêchées de profiter des processus de numérisation et de modernisation administrative disponibles dans le secteur public, en raison des coûts élevés qui ne s’appliquent pas aux institutions étatiques », critique l’association.
L’APESP précise qu’un protocole a été signé avec les entités publiques qui « ne prévoit aucun coût pour la mise en œuvre et l’utilisation de l’authentification via la Chave Móvel », tandis que pour les institutions du secteur privé et coopératif, des protocoles ont été proposés définissant des montants fixes annuels entre 1 000 et 4 000 euros, en fonction du volume de messages envoyés pour l’authentification.
« Les institutions d’enseignement supérieur privées et coopératives sont des institutions d’intérêt public, la plupart à but non lucratif, il est donc difficile de comprendre cette distinction », souligne l’association. Elle ajoute que « l’imposition de ces frais aux entités privées souhaitant utiliser les ressources via le CMD est incompréhensible, inacceptable et d’une iniquité énorme, car il s’agit d’une discrimination flagrante ».
L’association considère également qu’en plus de ne pas pouvoir utiliser la clé numérique, un cinquième des étudiants de l’enseignement supérieur est discriminé au niveau de la « disponibilité d’autres ressources numériques dans l’enseignement privé, comme l’intégration de la carte étudiante dans le portefeuille numérique ‘gov.id’ et la consultation de la Fiche ENES ». Ce document est nécessaire pour la candidature à l’enseignement supérieur et contient des informations sur les épreuves d’entrée valides, ainsi que sur la fin et la classification de l’enseignement secondaire.