« Le SJ déposera une plainte formelle auprès de la Métropole de Porto (AMP) et de l’Autorité Régulatrice de la Communication (ERC), estimant que le traitement réservé à ces journalistes constitue un manque de respect envers eux, la profession et les Portugais, qui ont confiance dans le rôle essentiel que joue le journalisme dans une société démocratique, équilibrée et juste », peut-on lire dans un communiqué envoyé aujourd’hui.
Dans la matinée de lundi, plusieurs journalistes ont été empêchés d’entrer à la première réunion du Conseil Métropolitain de Porto, qui a servi à élire le nouveau président et les deux vice-présidents de cet organe délibératif de l’AMP, en contradiction avec la loi.
Le régime juridique des collectivités locales, à l’alinéa 3 de l’article 70, établit que « les réunions du conseil métropolitain sont publiques », tout comme le règlement du Conseil Municipal de Porto, qui dans le n° 2 de l’article 2 précise que « les réunions sont publiques ».
« Les journalistes sont les premiers à défendre une information rigoureuse, transparente et claire. Rien de ce qui s’est passé lundi matin au siège de l’AMP, à Porto, n’a été rigoureux, transparent ou clair », a accusé le syndicat.
En conséquence, les journalistes ont quitté les lieux et ont déposé une plainte auprès du SJ, une attitude qui a reçu le soutien de ce syndicat, qui a estimé qu' »en refusant l’accès des journalistes à une réunion publique, le Conseil Métropolitain de Porto a violé le droit d’accès aux sources d’information et a fait obstacle à la liberté d’informer et d’être informé, en contradiction avec la Constitution, la Loi sur la Presse et le Statut du Journaliste ».
« Ceci est, malheureusement, un exemple de plus d’un manque de respect croissant pour le travail des journalistes, dans un contexte où augmentent les menaces, les pressions et les insinuations », a regretté le SJ.