Les accusés, âgés de 20 à 59 ans et résidant sur la rive sud du Tage, sont accusés de deux crimes de vol aggravé et d’un de possession illégale d’arme. L’un d’eux est également poursuivi pour deux infractions de conduite sans permis légal.
Lors de l’audience d’aujourd’hui, un agent de la PSP a relaté que l’enquête a débuté par l’analyse des images de vidéosurveillance, permettant d’identifier le véhicule (une voiture louée à l’aéroport de Lisbonne) et les suspects.
Ensuite, diverses démarches ont permis de les identifier et de suivre leurs mouvements, y compris plusieurs déplacements à Fátima, circulant près de bijouteries sans aucun déguisement.
Selon l’acte d’accusation du ministère public (MP), les accusés, dont deux sont frères, avaient décidé de s’approprier des biens exposés dans des bijouteries, recourant à l’intimidation avec des armes à feu et la force physique.
Le premier braquage a eu lieu le 28 août 2024, dans une bijouterie à Fátima, où deux des suspects, vêtus de noir, cagoules, passe-montagnes et gants, sont entrés armés d’un revolver et d’un marteau, tandis que le troisième attendait dehors. Ils ont braqué des armes sur deux employées et ont volé des objets de valeur et l’argent de la caisse.
Le second braquage s’est déroulé le matin du 18 septembre, dans une autre bijouterie de la ville, en présence des propriétaires et d’une troisième personne. Un des accusés a pointé une arme sur le propriétaire, tandis qu’un autre a poussé la troisième personne, qui s’est cognée la tête contre un pilier de la vitrine. Le troisième élément a brisé une vitrine et un meuble avec un marteau, les suspects emportant des dizaines d’articles, évalués à environ 16 500 euros.
L’agent entendu au tribunal a également décrit le moment de la poursuite, après le deuxième braquage, lorsque les trois suspects se sont dirigés vers Lisbonne.
L’opération a impliqué plusieurs équipes de la PSP et de la Police Judiciaire, qui ont monté un dispositif sur le pont du 25 Avril. Selon le témoignage, un des individus a tenté de jeter dans le fleuve Tage un sac contenant des preuves, dont un revolver, des munitions, des gants et des articles en or et en argent, mais le sac est resté coincé dans la grille du pont.
L’agent a également affirmé que l’intervention des autorités sur le pont avait été planifiée pour garantir « la sécurité des civils », malgré les dégâts causés par des collisions entre véhicules.
Les trois suspects ont été arrêtés sur place, après avoir tenté de fuir à pied et d’ouvrir les portes d’autres véhicules.
A l’intérieur du véhicule ont été trouvés d’autres articles volés et un marteau utilisé lors des braquages.
Le ministère public demande que près de 40 000 euros, prétendument obtenus par les crimes, soient déclarés confisqués au profit de l’État.
Dans des déclarations à Lusa, l’avocat de la défense d’un des accusés a affirmé que, selon lui, « toutes les circonstances résultant de l’accusation ne sont pas prouvées », soulignant que la preuve produite lors de l’audience ne confirme pas intégralement les faits imputés par le ministère public.
Durant l’audience, plusieurs témoins ont été entendus, dont des employés et les propriétaires des bijouteries, qui ont confirmé certains des faits décrits dans l’acte d’accusation du MP.
Parmi les trois accusés présents, deux ont choisi de ne pas faire de déclarations devant le collectif de juges. Le quatrième accusé, lié à la location du véhicule utilisé lors des braquages, ne s’est pas présenté et a été sanctionné d’une amende.
Les plaidoiries finales sont fixées au 15, à 09h30.