Le Mozambique consolide le gaz avec le nouveau méga-projet d’Eni qui avance aujourd’hui.

Le Mozambique consolide le gaz avec le nouveau méga-projet d'Eni qui avance aujourd'hui.

« Cela marque une étape significative dans la consolidation du Mozambique en tant qu’un des principaux acteurs du secteur mondial du gaz naturel liquéfié, renforçant l’engagement du gouvernement à promouvoir des investissements stratégiques qui contribuent à la croissance économique durable et à la création d’opportunités d’emploi pour les Mozambicains », indique un communiqué de la Présidence, confirmant la présence du chef de l’État, Daniel Chapo, à l’événement cet après-midi à Maputo.

 

Sous la tutelle du Ministère des Ressources Minérales et de l’Énergie, le projet, opéré par Eni, sera développé par les partenaires de l’aire 4 du Bassin de Rovuma, près de Cabo Delgado, impliquant la construction d’une plateforme flottante pour l’extraction et la liquéfaction de gaz naturel (FLNG), similaire à celle que la société pétrolière italienne opère déjà dans la même zone, à Coral Sul, depuis 2022.

La décision, FID dans son sigle anglais, est l’étape finale et cruciale dans le développement de méga-projets énergétiques, étant opérée par Eni, comme c’est déjà le cas avec Coral Sul, représentant Rovuma Mozambique Venture (MRV), un consortium avec 70% d’intérêt, qui comprend également ExxonMobil et la China National Petroleum Corporation (CNPC).

Le gouvernement mozambicain a approuvé le 8 avril l’investissement dirigé par Eni dans le projet de GNL Coral Norte, avec une production prévue de 3,5 millions de tonnes par an (mtpa) et un début au deuxième trimestre de 2028, pour un total de 7,2 milliards de dollars (6,2 milliards d’euros).

« Le projet génèrera également 1 400 emplois pour les Mozambicains, avec la mise en œuvre d’un plan de succession pour augmenter la qualification et la disponibilité de la main-d’œuvre mozambicaine dans le secteur pétrolier et gazier », a déclaré alors le porte-parole du Conseil des ministres, Inocência Impissa.

Le Mozambique prévoit de récolter 23 milliards de dollars (20,1 milliards d’euros) avec le projet Coral Norte au cours des 30 prochaines années, selon les données du gouvernement mozambicain, qui prévoit encore, contractuellement, « la mise à disposition de gaz naturel pour le marché intérieur à hauteur de 25% du total du gaz produit » et 100% du condensat pour la production d’énergie, permettant le « développement de projets d’industrialisation » du pays.

« Le plan constitue la deuxième phase de développement du champ Coral Norte FLNG, et consiste en une infrastructure flottante de liquéfaction de gaz naturel avec une capacité de 3,55 millions de tonnes par an et six puits de production », a-t-il ajouté.

Le directeur général de la société pétrolière Eni, Cláudio Descalzi, a assuré le 16 janvier au Président mozambicain, Daniel Chapo, qu’il prévoyait d’étendre l’opération du projet de GNL dans le bassin du Rovuma, « projetant le Mozambique sur la scène mondiale » du gaz naturel.

Dans une étude du cabinet Deloitte de 2024, il a été conclu que les réserves de GNL du Mozambique représentent des revenus potentiels de 100 milliards de dollars (85,1 milliards d’euros).

Le Mozambique dispose de trois méga-projets de développement approuvés pour exploiter les réserves de GNL du bassin du Rovuma, classées parmi les plus grandes du monde, au large des côtes de Cabo Delgado, y compris un projet de TotalEnergies (13 mtpa), en phase de reprise après sa suspension en raison d’attaques terroristes dans la région, et un autre d’ExxonMobil (18 mtpa), en attente de la décision finale d’investissement, tous deux sur la péninsule d’Afungi.

Le Mozambique a déjà recueilli 235 millions de dollars (200 millions d’euros) en revenus avec 137 cargaisons de GNL et de condensat de gaz vers l’étranger depuis 2022, à partir de la plateforme Coral Sul, a annoncé le gouvernement en septembre.