Le Mouvement Civique Somos TVDE défend la création d’une commission d’autorégulation.

Le Mouvement Civique Somos TVDE défend la création d'une commission d'autorégulation.

Entendu lors de la commission parlementaire des Infrastructures, Mobilité et Logement, Fernando Vilhais, coordinateur général du Mouvement Civique Somos TVDE, a admis que le secteur « a des problèmes graves que tous reconnaissent sauf les plateformes ».

Le responsable a considéré qu’il existe actuellement des « lacunes et omissions » dans la loi 45/2018, qui régule l’activité du Transport en Véhicule Non Caractérisé à partir de Plateforme Électronique (TVDE) et que, lors de sa mise en place, le défi de la mobilité « était différent » de l’actuel, avec une « augmentation incontrôlée du nombre de véhicules ».

« Les nouvelles réalités, qui à l’époque n’étaient pas prévues, comme la baisse accentuée des prix par les plateformes », conditionnent l’activité, a souligné Vilhais, les plateformes Uber et Bolt, les seules opérant actuellement au Portugal, « agissent non pas comme médiatrices de services, mais imposent le marché dans lequel les chauffeurs sont pris en otage ».

Comme changements pour le secteur, Fernando Vilhais a insisté sur la création d’une commission d’autorégulation du système, « une sorte de concertation sociale au sein du marché TVDE », ainsi qu’un centre d’arbitrage spécialisé au sein de la structure à créer pour résoudre les litiges liés à l’activité.

Le mouvement a également défendu l’existence d’une plateforme « qui disposerait de toute la documentation [chauffeurs et entreprises] et de la supervision, avec un contrôle des heures [de travail] quotidiennes, hebdomadaires et du repos des chauffeurs ».

Fernando Vilhais a également partagé avec les députés l’ambition de créer la figure d’un chauffeur qualifié, considérant que le pays vit aussi du tourisme et que le secteur a besoin du « meilleur rendement de ses professionnels ».

Le responsable a défendu que les modèles tarifaires doivent être reconnus par l’État et qu’il devrait y avoir la participation des chauffeurs et des opérateurs dans la fixation des tarifs, soulignant la nécessité d’identifier le véhicule, pour faciliter la supervision.

Fernando Vilhais a également rappelé le fait que les plateformes imposent, dans la pratique quotidienne, « des tarifs prédateurs qui obligent les chauffeurs à pratiquer le ‘dumping’ [fourniture d’un service à un tarif inférieur au coût effectif d’exploitation] », d’où la nécessité de réguler les tarifs.

Du côté du PSD, Francisco Covelinhas Lopes a souligné que la loi « nécessite des modifications », reconnaissant qu’il est « temps de les faire », et a souligné que la durabilité du secteur « est fondamentale, mais l’accent doit aussi être mis sur la sécurité ».

Le député Frederico Francisco, du PS, a interrogé le mouvement sur ce qui différencie le secteur du taxi du TVDE, sachant que Fernando Vilhais prône une formation équivalente des chauffeurs des deux secteurs.

Le leader du mouvement a expliqué que le TVDE appartient au secteur privé, « avec une initiative privée de prestation de service » et le taxi au service public, « qui doit fournir un service avec des obligations légales définies », mais que les deux assurent le transport de passagers.