Lors de l’audition régulière de la Commission de la Réforme de l’État et du Pouvoir Local, le ministre a admis que « de nombreux bâtiments rencontrent des difficultés à être construits en raison d’un manque de main-d’œuvre ».
« Lorsque l’on parle aux entreprises, beaucoup disent ‘non, ce n’est pas un manque de main-d’œuvre, vous proposez simplement des prix trop bas’ et les travaux ne sont adjugés, dans certains cas, qu’à la deuxième, troisième, quatrième ou cinquième offre, avec des bases d’appel d’offre de plus en plus élevées. Ma conviction est qu’il y a vraiment un manque de main-d’œuvre. Si la main-d’œuvre était abondante, les travaux seraient adjugés à d’autres prix », a-t-il insisté devant les députés.
Pour pallier l’absence de main-d’œuvre, l’ancien maire de São João da Madeira a souligné l’importance de l’immigration, que ce soit par initiative spontanée, ou promue par des associations d’entreprises ou de grandes entreprises qui ont « une voie facilitée pour l’intégration des immigrés pour travailler au Portugal ».
Le ministre a souligné que cette « voie facilitée » n’est possible que si les immigrés ont « un poste de travail garanti, un contrat de travail et un lieu de vie digne ».
Bien que cela ait commencé « très lentement », le fonctionnaire a souligné que cela progresse maintenant « un peu plus rapidement » et qu' »il y a déjà beaucoup de personnes qui viennent au Portugal par cette voie, avec des processus d’intégration plus rapides » ayant garanti un emploi et un logement.
En plus de ces mesures, le ministre a abordé la coopération avec certains pays africains de langue officielle portugaise où une formation professionnelle est dispensée et une partie des stagiaires vient au Portugal « déjà formée aux besoins des entreprises ».
Le ministre a également discuté de certaines mesures approuvées par le Gouvernement dans le but de réduire les prix de l’habitation au Portugal, comme des modifications des Plans d’Aménagement Urbain pour construire sur des terrains ruraux, des changements fiscaux pour la construction et la location ou l’intention de lancer une ligne de la Banque Européenne d’Investissement (BEI) pour les collectivités locales.
L’indice des prix de l’habitation a augmenté de 17,2% au deuxième trimestre, accélérant de 0,9 point de pourcentage par rapport aux trois mois précédents, avec plus de 10.000 millions d’euros échangés, a dévoilé aujourd’hui l’Institut National de la Statistique (INE).
Selon l’INE, les prix des maisons existantes ont augmenté de 18,3% et ceux des logements neufs de 14,5% entre avril et juin.
Par rapport aux trois mois précédents, l’Indice des Prix de l’Habitation (IPHab) a augmenté de 4,7%, contre 4,8% au trimestre précédent, avec une augmentation de 5,1% pour les maisons existantes et une hausse de 3,8% pour les logements neufs.