Le gouvernement « va examiner » les propositions des syndicats, mais ne prend pas de positions.

Le gouvernement "va examiner" les propositions des syndicats, mais ne prend pas de positions.

« Relativement aux propositions présentées par les syndicats, le gouvernement a pris bonne note et va les analyser, n’étant pas en mesure de prendre position à leur sujet », indique le communiqué envoyé cet après-midi par le ministère des Finances, après avoir rencontré ce matin les trois syndicats de la fonction publique dans le cadre du processus de négociation sur la revalorisation générale des salaires.

Cette déclaration intervient après que la présidente du Syndicat des Cadres Techniques de l’État (STE) a déclaré, à la sortie de la réunion avec le gouvernement, que l’exécutif « envisagerait » une proposition présentée par cette structure syndicale concernant une éventuelle restitution des trois jours de congés retirés lors de l’intervention de la ‘troïka’.

De son côté, le coordinateur de la Fédération Nationale des Syndicats des Travailleurs des Fonctions Publiques et Sociales (Frente Comum) a indiqué que ce sujet n’a pas été discuté lors de la réunion avec cette structure syndicale et que le gouvernement n’a pas modifié « une virgule » de la proposition initiale qu’il avait déjà présentée aux syndicats.

Quant au secrétaire général de la Fédération des Syndicats de l’Administration Publique et d’Entités à Fins Publiques (Fesap), il a avancé qu’aujourd’hui « le gouvernement n’a pratiquement présenté aucune nouvelle proposition », mais a « exprimé certaines intentions », notamment la possibilité « d’introduire certaines [révisions de] carrières dans le nouvel accord ou dans la prolongation de celui-ci ».

José Abraão a ajouté que la Fesap a insisté sur la nécessité d’augmenter le subside de repas et de restituer les jours de congés retirés lors de l’intervention de la ‘troïka’, et il a admis envisager des protestations « si nécessaire ».

Les trois fédérations syndicales de l’administration publique espèrent que le gouvernement analysera leurs revendications et présentera une « proposition différente » lors de la prochaine réunion, prévue pour le 29 octobre.

Dans la proposition initiale, présentée lors de la réunion du 26 septembre, le gouvernement a maintenu les montants prévus dans l’accord pluriannuel en vigueur pour 2026, 2027 et 2028, mais propose une extension de l’accord pour couvrir la législature actuelle, soit jusqu’en 2029, avec des augmentations de 2,30%, avec un minimum de 60,52 euros.

L’accord actuel, signé en novembre 2024 avec deux des structures syndicales de la Fonction Publique (la Fesap et Frente Sindical), prévoit des augmentations de 2,15%, avec un minimum de 56,58 euros pour l’année prochaine.

Pour 2027 et 2028, l’accord prévoit des augmentations de 2,3%, avec un minimum de 60,52 euros.

En outre, selon ce qu’a indiqué le ministère des Finances le 26 septembre, la proposition présentée aux syndicats de la Fonction Publique inclut « d’autres sujets pertinents », notamment « la révision du régime des indemnités en vigueur, l’évolution et la révision du SIADAP, ainsi que du statut rémunératoire du personnel de direction », en ligne avec les mesures prévues dans le programme du gouvernement.

La Fesap, affiliée à l’UGT, propose que la rémunération de base dans la fonction publique passe à 973,41 euros en 2026 et une mise à jour minimale de 95 euros pour tous les travailleurs, en plus de l’augmentation du subside de repas à 10 euros par jour, exonéré d’impôts.

De son côté, le Frente Sindical, dirigé par le STE, revendique une augmentation salariale de 6,4% pour tous les fonctionnaires en 2026 et a admis aujourd’hui qu’il pourrait revoir à la baisse sa revendication d’augmentation du subside de repas, de 12 à 10 euros en 2026.

Le Frente Comum, affilié à la CGTP, exige une augmentation salariale de 15% avec un minimum de 150 euros à partir du 1er janvier, ainsi qu’une mise à jour du subside de repas à 12 euros.