« Je crois qu’il n’est pas changé le consensus national selon lequel le régime actuel et les pratiques actuelles avec ces prestations de services constituent, dans leur ensemble, une situation qui doit et a besoin d’être modifiée et réformée », a déclaré António Leitão Amaro lors de la conférence de presse après le Conseil des ministres.
Il s’agit de la réglementation du travail médical en prestation de services approuvée par l’exécutif à la fin octobre, qui vise à encadrer les montants versés à ces professionnels de santé et qui prévoit un régime d’incompatibilités.
Avec cette mesure, le gouvernement vise à réduire les écarts de rémunération entre les médecins sous contrat avec le Service national de santé (SNS) et les médecins prestataires de services, connus sous le nom de vacataires.
Leitão Amaro a souligné que le gouvernement maintient la conclusion que la situation actuelle doit être modifiée et « va procéder à ce changement », qui prévoit un ensemble d’incompatibilités, mais aussi un « mécanisme facile, rapide et stable » pour permettre l’intégration des médecins vacataires au SNS.
« Je crois que le diagnostic sur l’inadéquation de la situation actuelle est unanime », a indiqué le responsable, en soulignant qu’il ne se référait pas seulement aux abus, mais également au niveau des dépenses atteint avec les prestations de services de médecins non liés au SNS.
Un rapport de juillet du Conseil des finances publiques a indiqué que le recours à des services médicaux pour pallier le manque de spécialistes dans les unités locales de santé (ULS) a vu en 2024 une augmentation de 3,6% du total des heures contractées, correspondant à une dépense de près de 230 millions d’euros, soit une hausse de 11,7% par rapport à 2023.
Fin octobre, l’exécutif a avancé une proposition qui « résout l’iniquité, l’injustice et les abus » dans ce domaine, a souligné Leitão Amaro, en considérant que les montants versés aux médecins vacataires pourraient « être mis à disposition » pour plus de soins de santé aux usagers.
Il a également reconnu que, lorsque « une ministre courageuse » modifie la situation actuelle pour un « régime plus équitable, juste et valorisant le SNS », ces changements « peuvent être inconfortables et non appréciés par certains, qui trouvaient la situation personnellement plus avantageuse ».
Cette position du gouvernement a été exprimée le jour où il a été révélé qu’un groupe de plus de mille médecins prestataires de services prépare une grève des urgences lorsque le décret visant à réduire le tarif horaire sera publié.
Selon le journal Público, rassemblés dans un groupe WhatsApp, ces médecins vacataires envisagent d’arrêter les urgences du Service national de santé (SNS) pendant au moins trois jours.
