Le gouvernement exclut les actifs de ‘catering’ et ‘handling’ de l’opération de vente de la TAP.

Le gouvernement exclut les actifs de 'catering' et 'handling' de l'opération de vente de la TAP.

Le ministre des Infrastructures, Miguel Pinto Luz, a expliqué aujourd’hui à Entroncamento (district de Santarém) que la décision implique que les participations de TAP dans le secteur du ‘catering’ et de la ‘handling’ ne font pas partie du processus de vente de la compagnie aérienne, conformément au plan de restructuration approuvé à Bruxelles.

« La valeur de ces cessions reviendra à l’État, selon le modèle défini par le gouvernement », a-t-il ajouté.

Le « reduto TAP », qui inclut les actifs immobiliers adjacents à l’aéroport Humberto Delgado à Lisbonne, reste également en dehors de la liste des actifs à céder.

Le gouvernant a expliqué que la privatisation porte désormais sur jusqu’à 49,9% de TAP S.A., Portugália et l’unité de soins de santé du groupe (UCS), tout en maintenant l’intention d’attirer un investisseur stratégique du secteur et de préserver la marque, le siège social et les liaisons aériennes jugées stratégiques.

Le plan de restructuration convenu avec Bruxelles prévoyait initialement la cession de la participation de TAP de 51% dans Cateringpor et de 49,9% dans l’ancienne Groundforce d’ici la fin de cette année, dans le cadre des mesures approuvées pendant la pandémie de covid-19.

Interrogé sur le respect de ce calendrier et sur d’éventuelles négociations en cours pour la cession, Pinto Luz a admis qu’il ne sera pas « entièrement respecté », le sujet étant abordé avec Bruxelles, ainsi que le reste du plan de restructuration, et a reconnu qu’il n’y a pas de contacts avec d’éventuels intéressés.

Récemment, le PDG de TAP, Luís Rodrigues, avait déjà commenté qu' »il n’a pas été possible de tout faire en même temps », en référence à la vente des participations dans Cateringpor et l’ancienne Groundforce.

« Je ne sais pas si [la vente] ne va pas arriver ou si l’intention [d’ici la fin du mois] sera réalisée et sera complétée dès que possible », c’est-à-dire, seulement en 2026, a indiqué le dirigeant.

Dans les prochains mois, la Commission européenne évaluera la fin du plan de restructuration de TAP et le respect des objectifs convenus, en coordination avec l’État portugais. Si les objectifs sont jugés atteints, TAP sera exemptée de certaines restrictions, y compris la limite de 99 avions et l’interdiction d’acquérir d’autres actifs.

Le cahier des charges prévoit la vente d’une participation allant jusqu’à 44,9% de TAP, avec 5% du capital réservé aux travailleurs, et le futur acheteur aura un droit de préférence sur toute part non souscrite.

Air France-KLM, IAG et Lufthansa sont les trois intéressés dans la course pour TAP.

[Mise à jour de l’actualité à 11h46]