Le Conseil exécutif du FMI a conclu la deuxième révision au titre de l’accord de Facilité de Crédit Élargie (ECF) pour São Tomé-et-Príncipe, permettant un décaissement immédiat d’environ 2,9 millions de dollars [2,4 millions d’euros], portant le total des décaissements à environ 13,7 millions de dollars, soit environ 11,6 millions d’euros, indique un communiqué publié par le Fonds.
Dans le texte, le FMI annonce également que « les autorités ont demandé une prolongation de 12 mois de l’accord ECF, ainsi qu’une augmentation équivalant à 6,1 millions de dollars [5,2 millions d’euros], portant l’accès total à 155 % de la quote-part, combiné à un ajustement budgétaire plus graduel et moins concentré au début ».
Le programme d’ajustement financier, approuvé en décembre 2024, prévoyait un ensemble total de 25,3 millions de dollars, environ 21,5 millions d’euros, qui sera maintenant revu pour atteindre plus de 30 millions de dollars, soit plus de 25 millions d’euros, se prolongeant d’un an supplémentaire, jusqu’à la mi-2028.
Les défis structurels de São Tomé-et-Príncipe, parmi lesquels le FMI identifie l’éloignement, la petite taille, l’exposition aux risques climatiques, les institutions fragiles, des exportations limitées et des pertes de main-d’œuvre dues à l’émigration, « entravent une croissance inclusive, riche en emplois et durable ».
São Tomé-et-Príncipe « fait face à une démographie défavorable, des chocs d’approvisionnement en électricité et des retards dans la transition énergétique ; en conséquence, les prévisions de croissance du PIB ont été révisées à la baisse, de 2,9 % à 2,1 % cette année, l’inflation devrait diminuer à un rythme plus lent et un déficit supplémentaire de la balance des paiements est prévu », alerte le Fonds.
Malgré les difficultés, le FMI indique que les performances de l’archipel africain lusophone ont été « globalement satisfaisantes », São Tomé-et-Príncipe ayant réussi à respecter quatre des six critères de performance quantitatifs, et « sur le plan structurel, sur un total de quinze critères de référence évalués, cinq ont été remplis, trois ont été transformés en actions préalables et un a été mis en œuvre avec retard ».
Dans le communiqué, le directeur exécutif adjoint du FMI affirme que « malgré ces défis, les perspectives à moyen terme restent largement positives, pourvu que les réformes du secteur énergétique soient mises en œuvre de manière rigoureuse et soutenues par un engagement continu des donateurs pour avancer dans la transition énergétique et restructurer l’entreprise de services publics ».
Bo Li affirme également que « les autorités sont déterminées à mettre en œuvre vigoureusement leur stratégie de mobilisation des recettes internes pour soutenir la consolidation budgétaire » et conclut que « les principales mesures incluent le renforcement de l’administration de la TVA, le rééquilibrage de la combinaison fiscale, en s’éloignant des droits d’importation et en se rapprochant des taxes spéciales de consommation, et le renforcement de la capacité globale de l’administration des recettes ».