La Autorité Fiscale et Douanière (AT) a identifié 8 500 contribuables cette année avec des « divergences » ou des « faits indiquant » des omissions dans leur déclaration de revenus relatifs aux biens immobiliers qu’ils possèdent. Cette information a été avancée par une source du ministère des Finances à CNN Portugal.
Sur la même chaîne, une source de la tutelle a également expliqué que l’AT « mène actuellement un ensemble d’actions concrètes pour contrôler le respect des obligations fiscales liées aux revenus immobiliers », en particulier ceux résultant de l’hébergement local ou de la location de biens, dont la mise en œuvre est en cours et qui repose sur le croisement des informations déclarées (ou omises) par les propriétaires avec d’autres informations détenues par l’AT, y compris celles résultant des déclarations présentées par les locataires, les déclarations présentées par les entités fournissant de l’eau, de l’énergie et des télécommunications (modèle 2 de l’IMI).
Ces informations de la tutelle sont apparues après que CNN Portugal ait confronté le gouvernement avec les déclarations du président du Syndicat des Travailleurs des Impôts (STI), Gonçalo Rodrigues, qui a dénoncé des lacunes dans le contrôle de ces revenus par le fisc.
Gonçalo Rodrigues a expliqué, dans des déclarations à la même chaîne, que le contrôle des locations non déclarées était compromis, en particulier en raison des lacunes dans le remplissage de la déclaration Modèle 2 de l’impôt foncier municipal (IMI).
Il convient de souligner qu’il s’agit de l’un des instruments à la disposition de l’AT pour vérifier si un bien est loué et si le revenu correspondant est communiqué au fisc. Cependant, le syndicat révèle que la déclaration Modèle 2 est soumise sans toutes les informations nécessaires, ce qui complique le contrôle.
La dénonciation du syndicat
Dans des déclarations à CNN Portugal, le président du STI a également indiqué que l’AT ne contrôlait pas efficacement les locations qui ne sont pas déclarées, ce qui, selon le même responsable, pourrait entraîner une perte de millions d’euros de recettes fiscales pour l’État.
En cause, rappelons-le, est un mécanisme de contrôle existant à travers ce qui est prévu par l’article 125 du Code de l’impôt foncier municipal, selon lequel les entreprises « distributrices d’eau, d’énergie et de télécommunications fixes doivent » communiquer régulièrement au fisc « les contrats signés avec les clients finaux et leurs modifications ».
Cependant, en pratique, ce croisement de données n’a pas lieu. « Le problème est que cela ne sert à rien, c’est encore une des choses que l’AT fait mal », dénonce Gonçalo Rodrigues, assurant que l’information n’est pas contrôlée ni vérifiée.
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