L’association des soins continus déclare que la seule augmentation garantie est de 2,4%.

« C’est tout ce qui est garanti. Tout le reste n’est que pure tromperie », a déclaré à l’agence Lusa le président de l’ANCC, après que le ministère de la Santé a annoncé, samedi, qu’il augmentera en moyenne de 18,9 % le montant versé aux institutions du réseau national de soins continus intégrés (RNCCI), selon un décret à publier la semaine prochaine.

 

Selon le ministère d’Ana Paula Martins, cette augmentation moyenne de 18,9 % résulte de la somme de deux composantes – la mise à jour des prix payés aux institutions du réseau, face à l’inflation annuelle de 2,4 %, et le nouveau régime désigné Ponto Parceiro SNS.

« Ce qui sortira la semaine prochaine est une augmentation très faible de 2,4 %, conforme à la loi en vigueur depuis de nombreuses années, qui prévoit l’augmentation des soins continus sur la base de l’indice des prix à la consommation de l’année précédente », a souligné José Bourdain.

Concernant le Ponto Parceiro SNS, le président de l’association a indiqué que le gouvernement avait précédemment prévu que cette nouvelle mesure permettrait aux institutions d’économiser 8 %, ce qui, ajouté aux 2,4 % d’augmentation définis dans le décret, n’atteindrait pas les 18,9 % d’augmentation annoncée.

« Le gouvernement a estimé que la mesure permettrait aux unités d’économiser 8 %, c’est comme si cela représentait une augmentation de 8 % pour les unités, et ils ont inventé cette augmentation de 18,9 % », a déploré José Bourdain.

Le président de l’ANCC a également averti que l’actualisation de 2,4 % des prix à payer au réseau n’est « ni de près, ni de loin » suffisante pour couvrir les frais des institutions liés à l’augmentation des salaires, ce qui va maintenir la situation de sous-financement des différentes valences qu’elles assurent.

De plus, selon José Bourdain, de nombreuses unités « font un effort énorme pour se tourner vers les banques » afin de financer les investissements prévus dans le Plan de Relance et de Résilience (PRR), qui, actuellement, présente des « délais impossibles » pour réaliser les travaux.

« Les coûts des travaux sont de plus en plus élevés, il n’y a pas suffisamment de main-d’œuvre et les entreprises de construction se permettent de choisir les projets qui leur rapporteront beaucoup d’argent », a souligné José Bourdain.

Cette situation conduit à ce que de nombreux appels d’offres lancés par les institutions pour de nouveaux lits des différentes valences de soins continus restent sans réponse, a prévenu le responsable de l’association, pour qui le gouvernement pourrait « facilement résoudre ce problème », s’il exemptait les entités sans but lucratif des contraintes de la commande publique.

« Je crains que le PRR ne soit un échec, que nous n’exécutions pas les fonds et que nous perdions l’argent », a-t-il averti.