L’Association Nationale des Écoles de Conduite (Anieca) a annoncé aujourd’hui avoir envoyé des « propositions urgentes » au gouvernement pour être intégrées dans le Budget de l’État pour 2026 (OE2026), comme l’exonération de la taxe unique de circulation pour les voitures d’enseignement.
Dans une note adressée aux rédactions, l’Anieca demande l’exemption de l’IUC (taxe unique de circulation) pour les véhicules portant la mention « adapté à l’instruction ».
« Actuellement, contrairement à d’autres activités qui utilisent le véhicule comme outil de travail de base telles que les ambulances, les taxis, les transports publics, les véhicules agricoles ou funéraires, les écoles de conduite paient l’IUC sur les véhicules qu’elles utilisent, ce qui constitue une injustice fiscale évidente », justifie-t-elle, dans un des points adressés à la secrétaire d’État aux Affaires Fiscales, Cláudia Reis Duarte.
L’association souhaite également la déduction intégrale de la TVA sur les carburants des automobiles d’enseignement routier.
Selon l’organisme, les écoles de conduite ne déduisent actuellement que 50% de la TVA sur le diesel et 0% sur l’essence utilisées.
« Cela constitue une injustice fiscale, lorsque nous constatons que des activités comme les taxis, le TVDE [transport de passagers par applications] et autres qui utilisent des véhicules et des carburants comme outil de travail de base peuvent déduire la totalité de la TVA », considère-t-elle.
Demandant une « audience urgente », l’Anieca a également adressé au ministre de la Présidence, António Leitão Amaro, une proposition pour redonner au secteur de l’enseignement routier le statut d’utilité publique.
« À un moment où le Portugal continue d’afficher des chiffres préoccupants en matière de sinistralité routière, il est impératif de rétablir ce statut à ceux qui sont chargés de la meilleure façon d’éviter les accidents : par la formation et la prévention. Il convient de rappeler que le secteur jouissait déjà de ce statut, jusqu’en 1998 », ajoute-t-elle.
D’après l’Autorité Nationale de Sécurité Routière (ANSR), depuis le début de l’année et jusqu’à mardi, 74 766 accidents routiers ont été enregistrés, soit 515 de plus que sur la même période de 2024.
Les données consultées par Lusa, sur le ‘site’ de l’ANSR, montrent également qu’il y a eu 232 décès, 1 352 blessés graves et 22 384 blessés légers. Au total, jusqu’à présent, il y a eu 21 décès de moins, 37 blessés graves de moins et 387 blessés légers de moins que lors de la même période l’année dernière.