L’accord UE-Mercosur pourrait augmenter les exportations européennes de 40 %.

L'accord UE-Mercosur pourrait augmenter les exportations européennes de 40 %.

Une source officielle de la Commission européenne indique que l’impact estimé de cet accord pourrait dépasser 40 % pour les exportations européennes, chiffre qui monte à 50 % pour les produits agricoles.

La Commission européenne ne dispose pas de données spécifiques pour le Portugal ou pour un autre État membre.

L’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay et Bolivie) a été signé en décembre 2024, après une négociation qui a duré 25 ans, mais il nécessite encore une validation finale.

Ce texte propose que, d’une manière générale, les barrières douanières soient « progressivement éliminées ».

Selon une source officielle de Bruxelles, la libéralisation totale des tarifs bénéficie d’une période de transition de 10 ans.

Néanmoins, certains produits considérés comme « plus sensibles » auront un délai de transition étendu à 15 ans.

L’accord couvrira 90 % des produits commercialisés, et pour les autres, certaines mesures seront également instaurées, comme un « maximum de tarif » applicable.

Du côté des exportations de l’UE vers le Mercosur, on remarque des secteurs tels que la métallurgie, les pièces automobiles, la chimie, ainsi que les produits pharmaceutiques, les plastiques et les articles en caoutchouc.

À ceux-ci s’ajoutent des produits du secteur agricole, comme l’huile d’olive et le vin, qui pourraient bénéficier, dans cet accord, au Portugal, parmi les principaux producteurs de l’UE.

Du côté des importations, on trouve des minéraux, des combustibles, du bois, des protéines végétales, du café ou du fer.

L’accord va au-delà de la levée des tarifs, déterminant, par exemple, qu’il ne peut exister de monopoles d’importation ou d’exportation.

La France, l’Italie et la Pologne sont les pays qui ont exprimé le plus de réserves par rapport à cet accord, notamment sur l’impact dans le secteur agricole.

Lors de la signature de l’accord, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré, citée dans un communiqué, que cet accord avait pris en compte les préoccupations exprimées par les agriculteurs européens, y compris des « sauvegardes solides pour protéger leurs moyens de subsistance ».

En matière de protection, plus de 350 produits de l’Union européenne obtiennent une protection avec une indication géographique, a-t-elle souligné.

En matière de sécurité alimentaire, les normes sanitaires et alimentaires européennes continueront de s’appliquer, autrement dit, les exportateurs du Mercosur devront respecter les normes de l’UE pour accéder à ce marché.

« C’est la réalité d’un accord qui permettra aux entreprises de l’UE d’économiser 4 milliards d’euros en droits d’exportation par an », avait signalé, à l’époque, von der Leyen.