La médiatrice adjointe demande de l’attention pour les situations d’urgence.

La médiatrice adjointe demande de l'attention pour les situations d'urgence.

« Ce que nous ressentons, c’est l’absence d’une attention particulière, d’une urgence particulière », a déclaré la médiatrice adjointe, en faisant référence à la lenteur avec laquelle une bourse au mérite est accordée à quelqu’un qui remplit les critères.

Cette bourse, a-t-elle souligné, est attribuée à des familles en difficulté et à des étudiants ayant obtenu de bons résultats l’année précédente : « Elle a cet aspect double, récompenser le mérite, l’effort (…). Cette bourse au mérite est d’une pertinence évidente ».

« Avoir une lenteur supérieure à un an, pour quelqu’un qui remplissait les critères, avoir la bourse après plus d’un an civil, ce n’est pas la même chose que pour quelqu’un qui a travaillé à l’étranger, a une pension en Suisse, une telle pension, et le calcul est compliqué, mais on lui donne une pension provisoire et la personne attend. Ce n’est pas la même chose », a-t-elle estimé.

« La lenteur est un problème, mais serons-nous capables, en tant que pays, de prioriser et de voir s’il s’agit de quelqu’un qui est dans la rue ou de quelqu’un pour qui c’est la seule source de revenu ? », s’est-elle interrogée.

La médiatrice adjointe s’exprimait devant la Commission des Affaires constitutionnelles, des Droits, Libertés et Garanties, à laquelle elle a présenté deux rapports de l’institution.

Estrela Chaby a également indiqué que le Médiateur est « très attentif » aux problèmes de logement et à la conception des plans dans ce domaine.

« Nous essayons de travailler sur la question des maisons, du logement public nécessitant des travaux, des logements habités – ce qui est un chiffre grave et qui nous préoccupe beaucoup – et qui ont besoin de gros travaux », a-t-elle ajouté, en indiquant qu’il y a des maisons sans « salle de bain fonctionnelle ».

« Nous sommes très attentifs au logement, à la fois en ce qui concerne la conception des programmes et l’état du parc immobilier. Nous avons maintenu un dialogue fréquent avec l’IHRU (Institut du Logement et de la Réhabilitation Urbaine) », a-t-elle spécifié.

La médiatrice adjointe a été interrogée par les députés sur la situation des personnes sans-abri. « En ce moment, dans le thème du logement, on parle toujours de la situation des personnes qui sont sans abri », a-t-elle répondu.

Estrela Chaby a également informé la commission que le temps de réponse réel au citoyen de la part du Médiateur de Justice est d’environ 80 jours.

L’audition de la médiatrice adjointe avait pour objectif la présentation de deux rapports publiés en juillet : le rapport annuel du Médiateur de Justice (2024) et le rapport relatif au Mécanisme national de prévention de la torture.