«Nous suivons de près» les débats sur le budget français, «en particulier les implications de la suspension de la réforme de la Sécurité sociale, car cela aura des conséquences budgétaires significatives», a déclaré Valdis Dombrovskis lors d’une interview accordée à Washington à l’agence de presse France-Presse, ajoutant qu’il est «important que des mesures soient prises pour respecter les engagements» pris en matière de réduction du déficit public.
Dans un avenir proche, la Commission européenne attend «des propositions globales pour pouvoir effectuer une évaluation appropriée», notamment en ce qui concerne le respect de la trajectoire budgétaire pour réduire le déficit à 3 % à moyen terme.
Dombrovskis s’est montré assez optimiste, estimant que «le budget de la France semble, en général, être dans les prévisions» pour cette année, malgré une adoption tardive et chaotique : «Nous savons que le gouvernement travaille pour s’assurer qu’il respecte le budget» prévu pour 2026.
«Mais nous devons voir des propositions concrètes et comprendre toutes les implications budgétaires», a-t-il insisté.
Le commissaire européen se trouve dans la capitale des États-Unis pour participer aux réunions annuelles du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, qui se déroulent à Washington jusqu’à la fin de la semaine, ainsi qu’aux réunions du G20 et du G7 prévues en marge de l’événement.
C’est une occasion pour débattre avec les ministres de l’Économie, en particulier de la guerre en Ukraine, déclenchée par l’invasion russe le 24 février 2022, et de voir comment augmenter la pression, surtout financière, sur la Russie, tout en aidant Kiev à se préparer à la période de reconstruction post-guerre.
«Nous préparons une loi de réparations au niveau européen qui nous permettra d’utiliser les recettes générées par les biens russes gelés. Nous encourageons nos partenaires à voir ce qu’ils peuvent faire avec les actifs situés sur leurs territoires», a déclaré Dombrovskis.
«Nous avons convenu d’utiliser ces recettes ; le Royaume-Uni et le Canada ont déjà indiqué leur disponibilité pour travailler avec l’Union européenne. Maintenant, nous attendons une réponse concrète des États-Unis et du Japon», a-t-il précisé.