La FNAM indique dans un communiqué avoir été convoquée par le Ministère de la Santé pour une réunion de « négociation collective dans le cadre de la carrière médicale », mais alerte sur le fait que la rencontre se tient « sans envoi préalable d’un ordre du jour ou d’une proposition de texte législatif, contrariant ainsi les bonnes pratiques de la négociation collective et la bonne foi négociatrice ».
« Cette rencontre doit marquer le moment où la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, abandonne sa position de blocage et engage un dialogue sérieux permettant aux médecins d’exercer leur profession dignement, au lieu de continuer à être poussés hors du SNS », souligne la fédération des médecins.
La fédération dirigée par Joana Bordalo e Sá souligne que les médecins du Service National de Santé (SNS) exigent « des conditions dignes et des salaires justes » alors que « le SNS traverse une crise sans précédent ».
Selon la FNAM, la situation est caractérisée par « des unités de santé fermées, des services d’urgence surchargés » et des naissances de bébés dans des ambulances ou dans la rue, totalisant déjà 63 depuis janvier.
« De Chaves à l’Algarve, les femmes enceintes, les enfants et les personnes âgées parcourent des dizaines de kilomètres pour accéder à des soins médicaux essentiels », alerte-t-elle,
La FNAM indique avoir déjà envoyé « des propositions claires » de révision des accords collectifs pour l’amélioration des conditions de travail, parmi lesquelles se distinguent le rétablissement de la semaine de travail de 35 heures et la récupération du pouvoir d’achat, face à l’évolution des salaires médicaux vers le salaire minimum national.
Elle propose également la réintégration du stage dans la carrière médicale, la récupération des jours de congé perdus, l’amélioration de la formation continue et le renforcement des mesures de soutien à la parentalité.
Selon la fédération, « ce sont des mesures, dont beaucoup sans impact budgétaire, qui permettraient aux médecins de concilier vie professionnelle, personnelle et familiale, valorisant la carrière médicale et contribuant à la durabilité du SNS ».
La FNAM exige également « engagement et action immédiate », rappelant que « la survie du SNS dépend de médecins motivés et valorisés ».