Dans une déclaration à l’agence Lusa, le président de la Fédération Portugaise des Donneurs Bénévoles de Sang (Fepodabes), Alberto Mota, a révélé que l’IPST a lancé une campagne pour promouvoir le don de sang sur les réseaux sociaux de la « Carte Jeune » en offrant un séjour dans les Auberges de Jeunesse.
« Si vous avez entre 18 et 30 ans et que vous donnez votre sang (…) entre le 11 et le 16 août, nous vous offrons une nuit dans les Auberges de Jeunesse. Vous aiderez à sauver des vies et pourrez vivre une nouvelle expérience », peut-on lire dans la publication, qui suscite les critiques de la fédération.
Pour Alberto Mota, l’IPST applique « deux poids, deux mesures » en privilégiant les plus jeunes avec des incitations matérielles tandis que les donneurs réguliers continuent sans reconnaissance effective.
« Un don est considéré volontaire et non rémunéré si la personne en question donne son sang, son plasma ou ses composants cellulaires de son plein gré et ne reçoit aucune rémunération sous forme d’argent ou autre forme pouvant être considérée comme une substitution d’argent », défend-il.
Par conséquent, Alberto Mota a déclaré ne pas accepter que l’IPST adopte cette attitude envers un droit qui a été retiré aux donneurs de sang en 2011, le droit au jour du don.
Il a regretté que l’IPST, responsable d’environ 65% des collectes de sang au Portugal, continue « sans aucune stratégie pour augmenter les réserves de sang et transformer les dons en dons réguliers ».
« Nous avons souvent dit : l’IPST n’a plus de stratégie concernant le don de sang dans le pays et s’éloigne de plus en plus du mouvement associatif, des hôpitaux, de tout le monde », a-t-il soutenu.
La fédération a rappelé la pétition, signée par environ 7 600 citoyens, déposée à l’Assemblée de la République pour rétablir le droit de dispense de service le jour du don de sang, un droit que, a-t-il ajouté, l’IPST a dit ignorer lors de la commission parlementaire de la Santé.
« La présidente [de l’IPST] est même allée dire qu’elle ignorait que [le droit au jour] ait jamais existé. Et c’est faux, car tout le monde sait que jusqu’en 2011 ce droit existait », qui a été retiré après l’entrée de la ‘troïka’, a affirmé Alberto Mota.
Le responsable a alerté sur l’importance de rétablir ce droit pour que les gens « puissent à tout moment de la journée se rendre » dans un service pour faire leur don de sang, face à la pénurie de professionnels de santé dans l’institut et de postes de collecte dans le pays.
De son point de vue, la promotion que l’IPST effectue auprès des jeunes vise à diviser les donneurs de sang en « première et seconde classe ».
Il a observé que les militaires de la GNR ont droit au jour, à Madère ce droit existe également. « Sur le continent, les donneurs sont de seconde classe. Et maintenant, l’Institut commet à nouveau cette erreur ».
Selon lui, il est temps pour l’IPST « de se calmer » et « d’appeler ceux qui ont la vraie valeur du mouvement volontaire et les hôpitaux, pour élaborer une stratégie » et non de « continuer à éteindre les incendies ponctuels, comme cela a existé ».
L’agence Lusa a contacté l’IPST, mais il n’a pas encore été possible d’obtenir une réponse.