Ce vote élira samedi, à Lisbonne, la nouvelle direction, a révélé aujourd’hui le président de la FAPPC.
Dans une déclaration à Lusa, Rui Coimbras, qui sera réélu pour un nouveau mandat jusqu’en décembre 2029, a expliqué que l’invitation est davantage « une tentative de sensibiliser le pouvoir politique à la nécessité de mettre en œuvre le vote accessible », défendant que « seul un tel effort permettra à tous les Portugais de voter ».
Selon la fédération, le Système de Vote Accessible, développé par l’institution en partenariat avec IBM/Softinsa et reconnu à l’international avec des prix des Nations Unies, sera utilisé pour la première fois lors d’un acte électoral de la FAPPC.
Pour le président de la FAPPC, « il existe un large nombre d’électeurs pour lesquels l’article n° 10 de la Constitution de la République Portugaise [vote secret] n’est pas respecté – bien que depuis 2017, une solution possible pour cela existe au Portugal ».
« Nous souhaitons que ce qui a été assumé soit respecté, en accord avec l’article 29 de la Convention relative aux droits des personnes handicapées (des Nations Unies). Nous maintenons, pour cette raison, notre proposition de rencontrer la Commission des Affaires Constitutionnelles, Droits, Libertés et Garanties. Depuis 2018, la FAPPC attend l’effectivité d’une invitation promise », a déploré le responsable.
L’élection via le vote accessible aura lieu durant le Congrès « Durabilité / Accessibilité / Sexualité » et, lors de la conversation avec Lusa, le dirigeant a rappelé que le 25 mars de cette année, a été publié au Journal Officiel la « recommandation au Gouvernement de mettre en œuvre le vote accessible pour les personnes atteintes de paralysie cérébrale et autres handicapés ».
Selon Rui Coimbras, il a été recommandé au Gouvernement de « réaliser une étude détaillée sur la faisabilité et les avantages du système de vote accessible développé par la Fédération des Associations Portugaises de Paralysie Cérébrale, y compris l’analyse de l’impact de cette solution dans les contextes électoraux ».
Il a aussi été recommandé de « mettre en œuvre un programme pilote pour tester l’application du système de vote accessible dans les différentes sections électorales, en vérifiant la satisfaction des citoyens et des membres responsables des bureaux de vote ».
« Cependant, à ce jour, rien ne s’est passé », a déploré le dirigeant, affirmant que la mise en œuvre du vote accessible au Portugal « résoudrait un problème constitutionnel », mais que les « partis n’ont pas manifesté de disponibilité pour débattre d’un thème de la démocratie, de la Constitution ».
Pour le responsable, « les élections au Portugal sont inconstitutionnelles. Si l’article 10 dit que le vote est secret et que l’État oblige à voter accompagné, le vote n’est pas secret ».
[Article mis à jour à 20h10 avec nouvelle image]
