La commission parlementaire sur l’INEM va entendre deux membres de la famille de victimes mortelles.

La commission parlementaire sur l'INEM va entendre deux membres de la famille de victimes mortelles.

La députée Marta Silva (Chega), présidant la commission, a indiqué avoir reçu deux demandes par «email» de membres de familles souhaitant être entendus. Affirmant qu’il n’y a eu «aucun contact» de la CPI pour contraindre les auditions, celles-ci ont été approuvées avec les votes favorables du PS et de Chega et les abstentions du PSD, de l’IL et de Livre.

«Nous sommes totalement sensibles et ouverts à ce désir de venir devant cette commission pour apporter leur témoignage», a déclaré le député de Chega Pedro Frazão, lors de la réunion d’aujourd’hui, à l’Assemblée de la République.

La députée du PS Sofia Andrade a également signalé que le groupe parlementaire, comme par le passé, n’intenterait «aucune objection».

En revanche, Joana Cordeiro, de l’IL, a estimé que «écouter les proches des victimes transforme la commission en un spectacle, ce qui n’était pas prévu lors de son approbation».

«Nous devrions envisager, en tant que CPI, si soudain nous avons un ensemble très élargi de personnes, car toutes ces années sur lesquelles porte la CPI [six ans], il est certain qu’il y a eu de nombreux décès où les familles peuvent considérer que c’était dû au manque de prestation du service d’urgence, et donc, il est injuste d’en écouter certaines et d’autres non», a-t-elle observé.

Pour sa part, le député du PSD Miguel Guimarães a souligné que les contributions «n’aideront pas à clarifier ce qui pourrait être en cause» lors de la grève de l’INEM à la fin de l’année dernière.

«Ce type d’auditions va évidemment laisser ici certaines fractures au niveau psychologique, au niveau humanistique, si l’on veut même, qui seraient probablement inutiles», a-t-il affirmé.

Marta Silva a précisé que le régime juridique des CPI «permet la tenue d’audiences sur demande» et que «la commission doit délibérer si elle accède ou non à ces demandes».

La CPI a également reçu une demande du Syndicat National des Infirmiers (SNE) pour faire une déclaration, qui a été approuvée à la majorité, avec la seule abstention de l’IL.

Lors de la réunion, il a également été approuvé le report, à la demande du Ministère de la Santé, de la remise de documents demandés par les groupes parlementaires, dont le délai de réponse sera de 10 jours, «compte tenu du grand volume d’informations et de l’étendue temporelle» de la commission.

Aujourd’hui, la suspension des travaux a également été approuvée pendant la période de discussion et de vote du Budget de l’État pour 2026, entre le 29 octobre et le 27 novembre.

La CPI a été approuvée en juillet sur proposition d’Iniciativa Liberal. Elle est composée de 24 députés et a 90 jours pour déterminer les responsabilités politiques, techniques et financières relatives à la situation actuelle de l’INEM.

Le focus inclut l’action de l’INEM pendant la grève de fin octobre et début novembre 2024 et la relation des tutelles politiques avec l’institut depuis 2019.