« Je ne suis pas inquiet parce que le travail que nous développons est celui de renforcer notre économie. Le budget est un instrument de notre développement et non une fin en soi », a déclaré le chef de l’exécutif régional (PSD/CDS-PP/PPM) aux journalistes, en marge d’une cérémonie à l’Institut Portugais de la Mer et de l’Atmosphère, à Ponta Delgada.
L’administration publique des Açores a atteint une dette brute consolidée de 3,292,1 millions d’euros à la fin de 2024, avec un solde, en comptabilité nationale, déficitaire de 184,8 millions, selon des données révélées aujourd’hui.
Bolieiro, qui dirige le gouvernement régional depuis 2020, a justifié le déficit constaté en 2024 par la mise en œuvre du Plan de Relance et de Résilience (PRR) et l’opération de transformation de la dette commerciale en dette financière.
« Il y a en effet cette augmentation avec divers ajustements, certains liés au PRR, d’autres à la gestion active de la dette, ainsi que la transformation de la dette commerciale en dette financière. On ne peut pas nier cette évidence », a-t-il signalé.
Interrogé sur le fait que les Açores soient en contre-courant par rapport au pays, qui a enregistré un excédent budgétaire, Bolieiro a insisté sur une révision de la Loi des Finances Régionales.
« [Être en contre-courant avec le pays] est pénible. Mais savez-vous pourquoi? Parce qu’il y a toujours eu des révisions à la baisse de la Loi des Finances des Régions Autonomes. Nous travaillons pour qu’il y ait une révision équitable », a-t-il renforcé.
Le chef du gouvernement açorien a souligné la transformation de 75 millions d’euros de dette commerciale en dette financière en 2024, opérations que l’exécutif continuera de réaliser cette année, car elles « coûtent moins au trésor public ».
« Que personne n’ait l’impression que nous augmentons la dette. Cette dette est une dette qui existait. Nous allons la transformer de manière plus transparente et honnête en dette financière, qui peut même coûter moins au trésor public », a-t-il insisté.
José Manuel Bolieiro a également évoqué l’héritage du PS qui a gouverné la région de 1996 à 2020.
« Le degré d’endettement hérité du passé, qu’il soit financier auprès des banques ou commercial, notamment le poids de la santé ou l’impact de la SATA, créent des difficultés », a-t-il souligné.
Concernant l’augmentation de la dette publique, le président du gouvernement des Açores a mis en avant le poids de la dette par rapport au Produit Intérieur Brut (PIB) de la région.
« Ce que je me félicite de constater, c’est que nous réduisons de plus en plus le poids de la dette par rapport à notre PIB. Il est de 57,7 %, en dessous des 60 %, le plus bas du pays », a-t-il indiqué.
Selon le Service Régional des Statistiques (SREA), le déficit de l’administration publique des Açores s’aggrave en 2024 par rapport à l’année précédente, résultat « principalement de l’aggravation du solde en comptabilité publique du Gouvernement Régional et de l’ajustement associé au PRR ».
Quant à la dette brute de l’administration publique açorienne, qui exclut la dette commerciale, la dette des municipalités et la dette des entreprises publiques qui ne font pas partie du secteur des administrations publiques, elle a atteint 3,292,1 millions d’euros (valeur préliminaire) à la fin de 2024.