Gouvernement termine la pré-qualification pour la vente de TAP. Quelle est la prochaine étape ?

Gouvernement termine la pré-qualification pour la vente de TAP. Quelle est la prochaine étape ?

Lors d’une conférence de presse, le ministre des Infrastructures, Miguel Pinto Luz, a expliqué que toutes les entités ayant manifesté leur intérêt, Air France-KLM, IAG et Lufthansa, satisfont aux exigences et passent à la deuxième phase du processus, qui se déroule sous la coordination de Parpública.

 

Que se passe-t-il ensuite ?

« Il convient de saluer la santé économique et financière de la compagnie au point d’attirer ces grands groupes », a souligné le ministre, ajoutant qu’il croit que d’ici le premier trimestre, il sera possible de recevoir les propositions non contraignantes.

Les propositions non contraignantes auront une composante financière, y compris le prix offert pour les actions, ainsi que des mécanismes additionnels de valorisation, tels que les ‘earn outs’, qui prévoient des paiements futurs dépendant des performances de l’entreprise.

Les intéressés devront également indiquer la perspective de valorisation future de la participation restante et d’éventuelles formes alternatives de paiement, comme des échanges d’actions.

De plus, ils devront également présenter des propositions techniques non contraignantes, avec un plan industriel et stratégique pour TAP, une vision préliminaire sur les synergies et les bénéfices pour la compagnie, ainsi que des garanties de préservation du statut d’opérateur aérien de l’Union européenne.

Parmi les critères d’évaluation figurent la valorisation financière, l’expérience technique, la durabilité financière, le développement des zones stratégiques tout en conservant la marque et le siège, la sauvegarde des liaisons aériennes, l’acceptation des risques réglementaires, les droits et la valorisation des travailleurs et la vision pour la deuxième phase de la privatisation.

Les propositions devront également respecter la législation applicable et les normes de concurrence, pouvant inclure des informations supplémentaires sur les contraintes à l’opération, les aspects de gouvernance à protéger et les attentes quant aux démarches informatives nécessaires.

La date limite pour déposer les propositions non contraignantes se termine le 2 avril, après une période de fourniture d’informations détaillées sur la compagnie et la signature d’accords de confidentialité.

Parpública, l’entreprise d’État responsable de la gestion des participations de l’État, avait jusqu’au 12 décembre pour élaborer un rapport contenant l’évaluation des parties intéressées, un document qui a été remis avant cette date, selon Pinto Luz.

La troisième phase du processus inclut des démarches informatives et la présentation des propositions contraignantes, dans un délai maximum de 90 jours après l’envoi de l’invitation, le Conseil des ministres pouvant fixer un délai inférieur.

Les propositions contraignantes reçues, Parpública aura de nouveau 30 jours pour présenter un rapport final, un délai qui peut être prolongé par décision motivée du Conseil des ministres.

Sur la base de ce document, la meilleure proposition peut être sélectionnée ou une phase de négociations pour des propositions finales améliorées peut être ouverte.

Une fois le processus de sélection terminé, le Conseil des ministres approuvera les versions finales des contrats de vente, qui devront être signées par l’acheteur dans un délai de 15 jours.

S’ensuivra la convocation de l’assemblée générale de TAP pour approuver les décisions nécessaires à la mise en œuvre de la privatisation et du plan industriel et stratégique convenu.

Le cahier des charges prévoit l’aliénation de jusqu’à 44,9 % du capital de TAP, avec 5 % réservé aux travailleurs. Toute participation non souscrite sera soumise au droit de préférence du futur acheteur.